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Iran-Occident : entre nucléaire et enjeux économiques

L'iran et les grandes puissances internationales doivent conclure ce lundi à Vienne, en Autriche, leurs négociations sur l'avenir du nucléaire iranien. Les deux camps ont jusqu'à minuit pour se mettre d'accord mais il y a peu d'espoirs. Quoi qu'il arrive, ces discussions ont des sous-entendus économiques très lourds
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Centrale nucléaire iranienne © Maxppp)

Il s'agit clairement pour les grandes puissances occidentales de reprendre pied dans ce pays de 76 millions d'habitants, marché particulièrement prometteur.

Les discussions entamées il y a six mois marquent le retour de l'Iran sur la scène économique internationale. C'est l'un des événements les plus importants depuis l'intégration du bloc de l'Est et la chute de l'empire soviétique.

L'Iran est la troisième réserve pétrolière mondiale. Et puis il y a le gaz. A l'heure de l'énergie toujours plus chère, l'accès aux vannes iraniennes est devenu crucial. Pour les européens, s'en priver serait accepter de rester sous la coupe du russe Gazprom qui est aujourd'hui notre quasi-principal fournisseur.

 

Qu’en est-il du marché intérieur iranien ?

 

Pratiquement 150 milliards de dollars de projets d'investissements sont gelés depuis trois ans sur le sol iranien en raison des sanctions internationales.

Dans les années 2000, la France était le quatrième partenaire commercial de l'Iran. Elle est aujourd'hui en quinzième position. Nous y sommes présents dans les secteurs agroalimentaire, pharmaceutique et automobile... Renault y assemble des Logan et des Megan en partenariat avec des constructeurs locaux. Il est de notoriété publique que General Motors a déjà envoyé à Téhéran des commerciaux avec passeports autres qu'américains pour tailler des croupières à Renault et... PSA, justement partenaire de GM en Europe.

 

Une délégation du MEDEF s'était rendue en Iran en début d'année

 

Pas moins de 110 patrons dont plusieurs de groupes du CAC40 comme Gdf-Suez, Alstom ou Total avaient fait le déplacement... du jamais vu depuis 30 ans. Une reprise de contact très discrète mais aux intentions bien précises dans un Iran en passe de devenir un nouvel eldorado. La reconquête économique est déjà en marche.

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