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Tout est politique. "C'est juridiquement impossible de supprimer 70 000 postes de fonctionnaires territoriaux", affirme le député NG François Pupponi

Les invités de "Tout est politique" ont débattu, mercredi 7 février, sur la volonté du gouvernement de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 60 min
François Pupponi, député Nouvelle gauche de la 8e circonscription du Val d’Oise, était l'invité de "Tout est politique", mercredi 7 février 2018.
 (FRANCEINFO)

Les fonctionnaires s'apprêtent à redescendre dans la rue le 22 mars, à l'appel de sept syndicats de la fonction publique. Ils dénoncent les 120 000 suppressions de postes à venir, les plans de départs volontaires ou encore le gel du point d'indice annoncés par le gouvernement.

L'extrait

Où le gouvernement trouvera-t-il les 120 000 postes à supprimer ? Les invités de Tout est politique ont débattu sur cette question mercredi 7 février sur franceinfo.

François Pupponi, député Nouvelle gauche : Ce qu'avait dit Emmanuel Macron pendant la campagne, c'est 120 000 dont 70 000 dans la fonction publique territoriale. Comment le gouvernement peut-il supprimer des postes dans la fonction publique territoriale ? Juridiquement, c'est impossible. 

Amélie de Montchalin, députée La République en marche : C'est là où la contractualisation entre en jeu. Il y a 550 000 départs à la retraite prévus sur le quinquennat (...) Les emplois fonctionnels dans la territoriale, c'est quelque chose qui est très intéressant pour gagner de la mobilité. 

François Pupponi : Je peux comprendre la logique. Le seul problème, c'est que le gouvernement annonce la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires et, sur plus de la moitié, il n'a pas la main. Ce n'est pas lui qui peut décider. Il peut essayer de convaincre les collectivités locales de les supprimer. Que le gouvernement dise : "On va supprimer 50 000 fonctionnaires d'État -c'est son choix- et les 70 000 autres, on va essayer de convaincre". Mais quand on annonce 120 000, en fait, on n'y arrivera pas. C'est pour cela que la Cour des comptes était un peu sceptique en disant : "Attention, vos annonces d'économie budgétaire, elles sont, quelque part, virtuelles." Si les collectivités refusent, cela ne se fera pas.

Amélie de Montchalin : J'ai eu des échanges avec les maires de mon territoire, j'ai vu que l'Association des maires des petites villes, j'ai vu que l'Association des maires de France, sont des gens qui sont très ouverts sur les discussions. On lance une concertation pendant 12 mois. On a un objectif qui est, avant tout, de repenser les missions et d'accompagner les agents publics pour qu'ils puissent faire pleinement leurs missions. Au fond (...), ils attendent de la considération.

Les invités

Frédéric Dabi, politologue et directeur général adjoint de l’Institut français d'opinion publique (IFOP) 

François Pupponi, député Nouvelle gauche de la 8e circonscription du Val d’Oise

Amélie de Montchalin, députée La République en marche de la 6e circonscription de l’Essonne

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