Leur enlèvement avait soulevé l'indignation internationale : en avril 2014, il y a quatre ans, au Nigéria, 270 lycéennes étaient kidnappées par le groupe terroriste Boko Haram.Kidnappées en masse Le 19 février dernier, 110 jeunes-filles étaient enlevées par le groupe djihadiste Boko Haram, à Dapchi dans le nord du Nigéria. Quelques jours plus tard, une grande majorité d’entre elles étaient ramenées par leurs ravisseurs, dans des circonstances qui soulèvent, d'ailleurs, de nombreuses interrogations. Cet enlèvement de masse en rappelle un autre : en avril 2014, le kidnapping de Chibok, 270 adolescentes enlevées par le groupe terroriste. Ce qui avait déclenché une vague d'émotion mondiale.Une centaine d'entre elles ont réussi à s'échapper ou ont été libérées aux termes de négociations avec le gouvernement, en échange de prisonniers. Mais aujourd'hui, plus d'une centaine d'entre elles restent introuvables. Falmata, 15 ans, s'est rétractée au dernier moment. (ADAM FERGUSON / GEO) Le courage de fuirBoko Haram affilié au groupe Etat Islamique n'hésite pas à utiliser les femmes dont nombre de mineures, pour commettre des attentats-suicides. Mais certaines ont le courage de s’échapper, refusant d'appuyer sur le détonateur.C'est le cas de ces jeunes Nigérianes retrouvées par le photographe australien Adam Ferguson et dont le magazine Géo publie plusieurs portraits troublants. Des photos accompagnées du récit de Jean-Christophe Servant qui est allé dans le nord du Nigéria.Sous la menace de représailles Adam Ferguson et sa consoeur, la journaliste Dionne Searcey ont rencontré à Maiduguri une quinzaine de ces jeunes filles. Il a trouvé chez elles, beaucoup de fraîcheur, de la résilience et même de l’humour. Maryam, 16 ans, n'a pas voulu se faire exploser. (ADAM FERGUSON / GEO) Les interviews ont eu lieu dans des endroits sécurisés et toutes avaient été débriefées par les militaires. "Les plus chanceuses ont retrouvé leurs familles, d’autres vivent dans des camps de réfugiés en bordure de la ville...Ces camps de toile qui s'étendent à l'infini, aux abords de la ville, regroupant plus de 2 millions de réfugiés !"Les portraits réalisés par Adam Ferguson sont magnifiques, lui qui vient de recevoir le premier prix du World Press Photo, catégorie people.