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Nouveau monde. "Les attaques informatiques menacent la démocratie", souligne le rapport de l'Anssi

L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information vient de rendre son rapport annuel, lequel souligne l’importance croissante des attaques à visée politique.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Bannière de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information au Forum sur la cybersécurité à Lille, le 23 janvier 2018.

Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Le rapport annuel de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) souligne l’importance croissante des attaques à visée politique. "En 2017, nous avons découvert une nouvelle victime des cyberattaques : la démocratie !", explique Guillaume Poupard, le directeur général de l’Anssi qui est un peu la gardienne et la vigie de l’État en matière de cybercriminalité. Des attaques à visée politique ? On l’a vu aux États-Unis avec les tentatives de perturbation des élections via des intrusions informatiques dans les messageries du Parti démocrate. La France a également été la cible de cyberattaques pas forcément très médiatisées sur le coup, lors de la présidentielle de mai dernier. Du coup, la France, comme l’Allemagne, ont dû activer des plans de défense afin de limiter les dégâts. C’est notamment la raison pour laquelle le vote électronique pour les Français de l’étranger aux législatives a été abandonné.

Les entreprises également en ligne de mire

Côté entreprises, Uber et Deloitte, notamment, ont essuyé des fuites massives de données. L’année écoulée a été marqué par des affaires de rançongiciels particulièrement redoutables : Wannacry et NotPetya. À l’origine de ces attaques un groupe de cybercriminels qui se font appeler "Shwadow Brokers" et qui ont donné du fil à retordre aux services spécialisés dans de nombreux pays. Certaines attaques sont très ciblées ; par exemple contre la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise pour tenter de mettre à mal sa capacité de production.

La France a-t-elle les moyens de faire face ?

L’Anssi compte 550 agents. Elle en a recruté 140 en 2017. Elle reçoit 8 000 CV par an. L’Anssi essaye de prévenir les cyberattaques en les détectant très en amont grâce à un véritable travail de renseignement parmi les milieux hackers et sur les réseaux qui est mené par l’Agence et aussi par les grandes entreprises qui ont développé leurs propres services internes de cybersécurité.

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