Nouveau monde. Après les attentats terroristes, des élus réclament plus de reconnaissance faciale dans l’espace public
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a évoqué les technologies de reconnaissance faciale, qu’il voudrait voir renforcées, pour lutter contre le terrorisme.
Différentes solutions de reconnaissance faciale sont actuellement testées en France. À Nice, c’est une solution israélienne qui est utilisée. Elle permet d’identifier des personnes dans une foule. Un système de reconnaissance faciale, c’est une caméra, plus ou moins sophistiquée, reliée à un système logiciel qui analyse les visages en prenant des points de repère, tels que l’écartement des yeux ou les angles du menton. Les lunettes ou les chapeaux sont ignorés. Même les masques commencent à être contournés. Ensuite, ces données sont transformées en code informatique, une signature, qui est comparée à un fichier.
Dans les transports en commun, comme le réclame la président de la région Île de France Valérie Pécresse, cela pourrait prendre la forme d’un contrôle obligatoire à l’entrée, comme cela se fait dans certains aéroports, pour identifier des personnes recherchées avant qu’elles ne montent dans les trains. Des caméras à reconnaissance faciale viennent d’être activées dans le métro de Dubaï. Selon la police, cela permettrait d’identifier un suspect en moins d’une minute, contre cinq heures auparavant.
La question juridique du consentement
En France, l’usage de la reconnaissance facile dans l’espace public est interdit par défaut. Cependant, des dérogations sont accordées pour mener des expérimentations. C’est le cas à Nice, à Marseille ou à Metz. La question juridique est celle du consentement. En France, les gens doivent être informés et doivent donner leur accord.
Le gouvernement avait annoncé en début d’année une grande expérimentation, dans la perspective d’une utilisation aux Jeux Olympiques de 2024. Mais cette grande expérimentation est passée à la trappe, par crainte d’une censure du Conseil constitutionnel. De plus en plus de pays commencent à utiliser ces technologies. L’émotion suscitée par les récents attentats terroristes pourrait relancer l’idée d’un usage, encadré juridiquement, de caméras à reconnaissance faciale dans certaines zones spécifiques.
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