C'est la quatrième fois que le Théâtre du Chatelet propose uneœuvre de celui qu'on appelle le dieu vivant de la comédie musicale. Son nom ne vous est peut-être pas familier, d'autant qu'il acommencé en tant que parolier, mais pas de n'importe quelle œuvre : West Side Story en 1957.Stephen Sondheim, aujourd'hui 85 ans, a débuté en tant queparolier, mais il est bien d'abord un compositeurhors pair. A son actif, une quinzaine de comédies musicales audacieuses quiont pris Broadway par surprise, par exemple lorsqu'il raconte au début desannées 70 dans Company les affres d'un quadragénaire qui hésite à se marier, ou lorsqu'il adapte un roman sanglant sur un barbiersanguinaire, Sweeney Todd , qui égorgeait ses clients, un rôle interprété dans le film de Tim Burton par Johnny Depp.Into the woods- pensez à Promenons-nousdans les bois , raconte une réunion de personnages de contes de fée au milieud'une forêt, de Cendrillon au Petit chaperon rouge, de Raiponce à Jack et leharicot magique. Stephen Sondheimhabite New York. Quand on lui demande comment lui est venue l'idée de cette comédiemusicale, il répond le Magicien d'Oz . Dans le spectacle, chaque personnage est à la recherche dequelque chose. Ainsi, Cendrillon, de son prince charmant, même si Stephen Sondheim a voulu rétablir la vérité sur ce conte qu'il trouveincompréhensible.La partition est enjouée, joyeuse, raffinée. Par exemple,lorsque le loup rencontre le petit chaperon rouge dans la forêt. Et comme tout conte, la comédie musicale a une morale :celle qu'il faut s'unir contre l'adversité, et que l'union fait la force,contre une terrible sorcière qui a jeté un sort.Into the woods, c'est à partir de mardi au Théâtre du Chatelet à Paris.En attendant un film avec Meryl Streep et Johnny Depp à Noël.