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Jean d'Amécourt : "Il faut négocier avec les Talibans"

A Chantilly, des représentants afghans dialoguent pour préparer l'avenir du pays. Parmi eux, des Talibans. Pour Jean d'Amécourt, ancien Ambassadeur de France en Afghanistan, la sortie de la crise afghane passe obligatoirement par une négociation avec les islamistes.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
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De 2008 à 2011, Jean d'Amécourt a été ambassadeur de France en Afghanistan après avoir été directeur de la délégation aux Affaires
stratégiques du ministère de la Défense de 2005 à 2007.

"C'est une
expérience que j'ai vécue avec passion. On ne peut pas rester indifférent à la
beauté, à la grandeur de ce pays et de son peuple
", explique Jean
d'Amécourt. Il refuse de considérer cette mission comme un échec : "J'ai le sentiment que la France n'a pas été là-bas pour
rien. Nos forces ont fait un excellent travail et ont assuré, dans des
conditions difficiles, la sécurité de Kaboul en gardant et en pacifiant la
province de Kapisa
."

Les violences persistent en Afghanistan et les
menaces sont fréquentes, malgré la présence des troupes françaises et américaines pendant de longues années. "C'est une guerre d'une grande dureté, un
héritage du passé. Lors de la réunion de Bonn qui a ouvert la voie à une
nouvelle République, les Talibans n'ont pas été invités et c'est le prix
que nous payons maintenant."

"Aujourd'hui, nous savons qu'il n'y a pas de solution
sécuritaire à la crise afghane. Il ne peut y avoir qu'une solution politique,
une négociation avec les Talibans.
"

"Diplomate en guerre à Kaboul. Les coulisses de l'engagement de la France" sort en janvier chez Robert Laffont.

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