Le Vrai ou Faux Junior répond aux questions sur les stages

Les élèves de seconde vont devoir faire un stage en juin pour la première fois cette année, afin de découvrir un métier. Les élèves du vrai ou faux junior en profitent pour nous poser toutes leurs questions sur les stages.
Article rédigé par Valentine Joubin, Antoine Deiana
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Les élèves de seconde devront trouver un stage en entreprise cette année. (ALVAREZ / E+)

Pour la première fois cette année, les élèves de seconde vont devoir trouver un stage, à l'instar des élèves de troisième jusque-là. En revanche, pour les secondes, ça sera pendant 15 jours et précisément entre le 17 et 28 juin prochain. Les élèves des collèges André-Derain, dans les Yvelines, Emile-Combes, en Gironde, Jean-Perrin dans les Hauts-de-Seine et Jules-Ferry dans l'Essonne nous ont posé des questions sur les stages et Valérie Deflandre, conseillère d'orientation au centre d'information et de documentation Jeunesse (CIDJ) leur répond.

Les stages de troisième et seconde ne sont pas rémunérés

Ilyane se demande s'il est "vrai que les stages des étudiants seront rémunérés d'ici quelques mois" et Louis demande s'il est vrai que "le stage de 3e est rémunéré".

Non, ni le stage de troisième, d'une semaine, ni le stage de seconde, de 15 jours, ne sont rémunérés.  Valérie Deflandre, du CIDJ explique que "ce sont des stages découverte, donc ils n'ont pas lieu d'être rémunérés, leur objectif, c'est d'observer et de mener une enquête métier, de poser un maximum de questions."

Donc lors de ces stages on peut proposer aux jeunes de participer à certaines activités de l'entreprise, mais l'essentiel c'est surtout de faire le tour des différents services et observer.

Valérie Deflandre précise que les stages sont rémunérés pour les élèves de C.A.P et de Bac Pro "dès la première semaine et c'est l'Etat qui va leur verser une indemnité, de 50 € la semaine et ça augmente selon le niveau d'études." Et pour les stages, après le baccalauréat, c'est à partir de deux mois consécutifs ou en discontinuité, avec une rémunération de 4,35 euros de l'heure minimum.

Des solutions pour trouver un stage dans une période tendue pour les entreprises

Clémence a lu "qu'il était difficile de trouver un stage pour les élèves de seconde fin juin" et elle se demande si c'est vrai. Oui, lui répond Valérie Deflandre, "c'est toujours compliqué de trouver un stage, surtout lorsqu'il s'agit d'un stage de courte durée, où l'on n'a pas forcément une activité à mener." De plus, elle ajoute que "certaines entreprises ont un peu peur d'occuper, d'accaparer leurs salariés, leurs collaborateurs, donc oui, c'est toujours compliqué."

Heureusement, il y a de plus en plus de plateformes dédiées à cette recherche de stage d'observation, comme 1jeuneunesolution, mis en place par le gouvernement et Valérie Deflandre conseille aussi l'association Viensvoirmontaf, qui intervient dans les collèges pour préparer les élèves à la recherche de stage et qui met en relation collégiens et professionels, façon "job dating".

Oui, c'est plus facile de trouver un stage, selon son milieu social et ses contacts

Jeanne demande : "Est-ce que le milieu social peut permettre d'obtenir un stage plus facilement ?" et Pénélope s'interroge sur "les personnes prises en stage uniquement grâce à leurs contacts".

Valérie Deflandre le reconnaît, le milieu social, son réseau et ses contacts, facilitent les recherches et "il ne faut pas se le cacher." Elle précise qu'on "voit bien que dans nos entreprises, ce sont les enfants d'employés, les connaissances d'amis et le milieu social peut favoriser différents contacts". En revanche, selon elle "les établissements scolaires, les mairies, des nouvelles plateformes sont vraiment favorables à développer leur propre réseau pour ouvrir les portes des entreprises, des associations de tous les lieux pouvant accueillir des stagiaires."

Attention aussi dans son choix d'entreprise ou d'association à ce que ça soit près de chez soi et pratique en termes de transports. On évite d'envoyer sa candidature à une entreprise où l'on n'est pas certain de se rendre.

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