Cet article date de plus de dix ans.

Non, la lugeuse américaine n'a pas vu le loup à Sotchi

Une journée sur les réseaux sociaux, en compagnie de Pierre Chausse, journaliste. Au menu ce vendredi : Kate et le loup, un détecteur de mensonges pour réseaux sociaux et la police qui dérape sur Twitter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (©)

C'est l'histoire d'un canular à plusieurs milliers de retweets. Hier, la lugeuse Kate Hansen qui participe aux JO d'hiver en Russie, a posté sur son compte Twitter une vidéo vue plus de deux millions de fois... Et pour cause. Sur les images, on voit un loup déambuler dans les couloirs du village olympique tandis que l'athlète se cache derrière une porte.

À peine était-elle publiée, que les médias du monde entier se sont emparés de cette histoire, alors loin de s'imaginer de la supercherie... Le loup de Sotchi n'était pas à Sotchi mais... aux États-Unis. L'animateur Jimmy Kimmel, spécialiste du genre, a dévoilé jeudi soir sur ABC qu'il avait organisé tout ça avec l'aide de la sportive, conviée pour l'occasion à intervenir via Skype dans son émission télévisée. 

En fait, la scène avait tout simplement été tournée dans des studios de Los Angeles, où la chambre de l'Américaine avait été reproduite à l'identique.

Kate Hansen n'a donc pas vu le loup... mais ferait bien de relire la fable d'Ésope.

Un projet pour démonter les rumeurs


Il arrive qu'il soit compliqué de démêler le vrai du faux sur les réseaux sociaux. C'est en partant de ce constat que des universitaires britanniques ont décidé de travailler sur un projet de détecteur de mensonges en temps réel sur les réseaux sociaux nous dit la BBC

L'idée est ambitieuse, son nom de code est Pheme, en référence à la déesse grecque colporteuse de rumeurs, et elle pourrait voir le jour d'ici 18 mois.

Les chercheurs devraient être en mesure de classer les rumeurs en quatre catégories : la spéculation, la polémique, la fausse information diffusée involontairement et la désinformation volontaire...

Mais, il y a un mais... Comme le souligne The Guardian , le programme a vocation à privilégier les sources classiques comme les médias... Fiables, en théorie... Puisque les exemples ne manquent pas dans l'actualité pour démontrer qu'eux aussi se font piéger de temps en temps.

Un cadavre sur Twitter

On savait que nos amis les flics avaient investi Twitter depuis quelque temps, y diffusant régulièrement des appels à témoins. La police nationale du Bas-Rhin a innové cet après-midi avec la diffusion sur leur compte officiel (@PNationale67) d'une photo d'un cadavre accompagnée d'un message sollicitant l'aide de ses abonnés pour l'identifier. Le tweet a été très peu relayé, choquant probablement les utilisateurs et il a même été supprimé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.