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Taux d'intérêts en hausse et prix à la baisse : ce qui se profile sur le marché immobilier d'ici l'été 2023

De moins en moins de crédits immobiliers sont souscrits par les Français. Conséquence : les prix des biens commencent à baisser, même à Paris.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Selon la banque de France, on se rapproche des niveaux qu’on a connus en 2020 lors du premier confinement quand le marché immobilier était à l’arrêt. Photo d'illustration. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Selon la Banque de France, on se rapproche des niveaux qu’on a connus en 2020 lors du premier confinement, quand le marché immobilier était à l’arrêt. Avec la hausse des taux – on est à plus de 2, 5 % en moyenne le mois dernier -, les acheteurs sont de plus en plus nombreux à renoncer à leur projet immobilier. Les taux de crédits les dissuadent, même si le taux d’usure, c’est-à-dire le taux plafond auquel les banques peuvent prêter, frais et assurance inclus, est désormais calculé tous les mois. Ce qui redonne de la visibilité et donc un peu de marges de manœuvre aux banques.

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Ces taux vont-ils continuer à grimper ?

Mauvaise nouvelle : les taux pourraient même atteindre 3% voire 4% cet été. Dans ce contexte d’argent plus cher, les banques sont plus regardantes, elles ne veulent pas prêter à perte. Plus que jamais, la balle est donc dans le camp des acheteurs solvables, qui ont de bons dossiers. Reste que cette hausse des taux réduit les capacités des primo-accédants. Et ceux qui sont déjà propriétaires de leur résidence principale, qui souhaitent en changer, sont moins tentés de déménager. Ils ne veulent pas perdre l’avantage d’un "bon" crédit et s’exposer à un nouvel emprunt beaucoup plus cher. Idem pour les investisseurs. Tout cela grippe le marché. Sauf surprise, donc, la production de crédit devrait continuer à chuter.

Est-ce que les prix baissent ?

Bonne nouvelle pour les acheteurs en revanche, doucement, mais sûrement, les prix diminuent dans la plupart des villes, même à Paris. Globalement, les vendeurs ont encore du mal à revoir leurs prétentions, mais souvent, face aux transactions qui prennent plus de temps, ils lâchent.

Pour le Haut Conseil de stabilité financière, après des années de crédits très bas, ces ajustements du marché ne sont ni plus ni moins qu’une normalisation. Mais les courtiers, les banquiers et professionnels de l’immobilier sont très inquiets. Il faut dire que la frénésie de ces dernières années est terminée. On devrait passer en dessous de la barre du million de transactions immobilières cette année.

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