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Le décryptage éco. Le marché automobile français toujours en bonne forme

Le marché automobile français se porte bien, avec des ventes en hausse de 2,2% au mois de mars. L'embellie devrait durer selon les constructeurs.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
Un employé du constructeur automobile PSA travaillant sur la Peugeot 3008, dans une usine à Mulhouse, en octobre 2017. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

On aurait pu penser que les Français se détourneraient de la voiture, mais non ! Selon le Comité des constructeurs français d'automobiles, au mois de mars, plus de 231 110 véhicules ont été immatriculés, ce qui témoigne d’un vrai dynamisme du marché. Cela vient après une hausse de presque 3,5 % les deux premiers mois de l’année, et surtout, après une belle année 2017, où l’augmentation a été de 2,2 %. L’année dernière, plus de 2 millions de voitures particulières neuves ont été mises sur les routes en France.

Est-ce un effet de la croissance ?

La première raison, c'est la reprise économique. Quand l’activité va mieux, les entreprises renouvellent leur flotte et achètent des voitures, mais aussi des véhicules utilitaires, comme les camionnettes et les SUV. Ce marché des SUV, qui est le juge de paix de l’activité économique, se porte très bien actuellement. En Europe, il représente une voiture neuve vendue sur trois. 

Et du côté des ménages ?

Du côté des particuliers, les ventes sont aussi en croissance. Quand on a confiance dans l’avenir, on change sa voiture ! C’est ce que font une partie des Français actuellement qui plébiscitent les marques françaises : PSA et Renault. Elles représentent près de 60 % des immatriculations des véhicules neufs. Il y a un effet made in France, une forme de patriotisme économique de la part des acheteurs, mais ces marques ont aussi des modèles qui correspondent bien aux attentes. Les voitures Peugeot 2008 ou 3008 de PSA se vendent très bien, et chez Renault , la Renault Captur est plébiscitée.

Est-ce que l’embellie va durer ?

Les constructeurs sont confiants, et assurent avoir des niveaux de commandes très élevés. Ils anticipent un marché qui devrait rester en moyenne au-dessus des 2 % pour 2018. Malgré ce début d’année en fanfare, les immatriculations devraient se tasser un peu, notamment avec l’entrée en vigueur, au 1er septembre prochain, d’un nouveau mode de calcul des émissions de CO2 des véhicules. C’est l'une des conséquences de l’affaire des moteurs truqués de Volkswagen. Du coup, il y aura sur certains modèles des augmentations de malus assez importantes, mais le marché devrait rester soutenu.

Est-ce que les ventes de voitures électriques décollent ?

Non, côté électrique, cela reste encore très marginal, même si tous les constructeurs proposent une offre. Le principal frein en France reste l’insuffisance de bornes pour recharger les véhicules. Quant au diesel, son déclin s’accélère : les ventes de diesel représentent moins de 40 % des ventes et ça marque une vraie rupture. C’est la conséquence directe de la politique du gouvernement qui a mis fin aux incitations fiscales sur le gazole et qui fait converger la fiscalité sur celle de l'essence.

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