Élections européennes : la majorité présidentielle s'organise, mais n'a pas encore officiellement de tête de liste

Les élections européennes ont lieu dans un peu plus de six mois. La majorité commence à s'organiser, mais sans aborder le sujet qui fâche : celui de la répartition des places.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une réunion publique de Renaissance lors des précédentes élections européennes, le 11 mai 2019, à Strasbourg. (FREDERICK FLORIN / AFP)

La majorité présidentielle commence à préparer la campagne des européennes. Les élections auront lieu le 9 juin 2024. Renaissance a déjà préréservé des salles pour les futurs meetings. Les macronistes réfléchissent aussi à organiser, à partir de janvier, des échanges sur le terrain avec les Français pour parler d'Europe, en attendant d'avoir un candidat derrière lequel faire campagne.

Le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, tient la corde, mais Emmanuel Macron ne tranchera pas avant 2024. "Difficile de composer la liste sans savoir qui sera numéro un", avoue un cadre. Les choses vont quand même s'accélérer puisque Renaissance prévoit d'installer sa commission d'investiture le 21 décembre. Elle devra sélectionner qui figurera sur la liste pour le parti présidentiel, entre des sortants qui veulent rempiler et des nouvelles têtes, voire des membres de la société civile.

Renaissance doit évidemment composer avec ses partenaires, car ce sera, comme en 2019, une liste de la majorité présidentielle. Tout le monde a bien conscience que les places risquent d'être chères car les sondages donnent la liste macroniste à 19-20%, soit pas plus de 20 eurodéputés. Aujourd'hui il y en a 23 au Parlement européen.

Les chefs de partis doivent se voir avant Noël

Le MoDem aimerait conserver cinq sièges. Il faut aussi de la place pour le Parti radical, et sans doute pour les centristes de l'UDI, avec qui les tractations ont commencé. Il y a aussi Horizons, qui n'existait pas en 2019, et les amis d'Édouard Philippe ont l'air gourmand. Il y a actuellement deux sortants philippistes : la tête de liste 2019 Nathalie Loiseau et Gilles Boyer, le bras droit de l'ancien Premier ministre.

Pourquoi pas doubler la mise ? Un proche d'Édouard Philippe joue la provoc avec cette blague qui ne fait pas rire tout le monde : "20 postes pour cinq partis, ça fait quatre places chacun", raille-t-il. "Ils se croient tellement costauds qu'ils pourraient aussi demander 15 places", grince un élu MoDem. "La répartition se réglera entre les présidents de partis", tranche un cadre, donc entre Stéphane Séjourné, Édouard Philippe et François Bayrou. Leurs lieutenants se sont encore vus vendredi et cet épineux sujet a été laissé aux grands chefs qui vont essayer de se voir avant Noël.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.