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Banque : ce qu'il faut savoir sur le nouveau "plan d'épargne avenir climat"

Ce "plan d’épargne avenir climat" destiné aux mineurs pour financer des projets bas carbone, est présenté ce matin en Conseil des ministres dans le cadre du projet de loi Industrie verte.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Photo d'illustration. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)

Le taux n’est pas encore fixé précisément, mais la rémunération de ce plan d’épargne sera supérieure à celle du Livret A. Il bénéficiera de conditions fiscales exceptionnelles, zéro impôt et zéro cotisation. Le plafond des dépôts sera aligné sur celui du Livret A, soit 22 950 euros.

>> Qu'est-ce que le nouveau "plan d'épargne avenir climat" destiné à financer l’industrie verte et réservé aux mineurs ?

Distribué par les banques et les assureurs, ce plan d’épargne climat pourra être ouvert par les parents dès la naissance de leur enfant. Mais pour que l’argent placé permette de financer des projets de long terme, le titulaire du compte ne pourra pas effectuer de retraits avant sa majorité, sauf accidents de la vie.

Épargne intégralement garantie ?

C’est ce qu’annonce le ministère de l'Économie, mais les fiscalistes mettent quelques bémols. Autant les fonds déposés sur le Livret A sont garantis par les pouvoirs publics et le taux de rendement décidé par l’Etat. Dans le cas du plan d’épargne avenir climat, les sommes déposées seront investies par banquiers et assureurs dans des projets industriels. Ce seront donc des mises plus risquées que la traditionnelle épargne réglementée.

Au début, les investissements seront très risqués et le deviendront de moins en moins, au fur et à mesure qu’approchera l’âge de majorité du titulaire pour que ce dernier puisse retrouver sa mise initiale avec une plus-value. En réalité, le risque sera supporté pendant 18 ans par les investisseurs et non l'épargnant, capital finalement garanti.

Collecte attendue

En plein potentiel, l’Etat compte récupérer de ce dispositif un milliard d’euros chaque année. L’affectation des fonds sera contrôlée par le bras financier de l’Etat, la Caisse des dépôts et consignations, pour veiller à ce que l’argent soit bien dirigé vers des projets bas carbone, des PME qui fabriquent des batteries électriques, de l’hydrogène vert et tout autre projet rigoureusement écologique.

Le message est clair : l’industrie et la transition énergétique vont demander beaucoup de capitaux. Des projets d’avenir financés par des jeunes pour se constituer eux-mêmes un petit capital… avec un fléchage utile de leur épargne au moins jusqu’à leur majorité, et après s’ils souhaitent continuer.

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