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Santé : l'infertilité des Français empire

L'infertilité touche de plus en plus de Français. Quelle est la proportion de couples qui ont du mal a avoir des enfants aujourd’hui, et pourquoi ?

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le ventre d'une femme enceinte. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

On parle d’infertilité lorsqu’un couple ne parvient pas à démarrer une grossesse après un an minimum de rapports réguliers sans contraception. Et l’Inserm constate aujourd’hui qu’un couple sur quatre se retrouve dans cette situation. L'infertilité progresse de 0,3% par an.

L'âge des futurs parents y est en partie pour quelque chose. L'âge moyen de la maternité continue de croître notamment. Les Françaises donnent naissance à leur premier enfant entre 30 et 31 ans en moyenne aujourd’hui contre 25 ans à la fin des années 1970. Or chez la femme, la fertilité diminue à partir de 30 ans et ensuite très nettement après 37 ans en raison d’une diminution du nombre et de la qualité des ovocytes.

Mais il y a un autre constat : un homme produit aujourd’hui moitié moins de spermatozoïdes que son père, et ce n'est pas dû seulement à l'âge. Les études pointent  plusieurs facteurs : le tabac, les perturbateurs endocriniens (ces molécules qui affectent la reproduction et que l'on peut trouver dans certains cosmétiques, détergents, pesticides ou emballages plastiques).

Une autre piste pour expliquer la baisse de la qualité du sperme, parfois c'est une température plus élevée de un à deux degrés au niveau des testicules, soit à cause de vêtements serrés, soit à cause de certains de postes de travail, proches de sources de chaleur (des fours ou des postes de soudure dans l’industrie par exemple). Le surpoids, et la sédentarité, peuvent aussi jouer.

L'aide médicale pas toujours couronnée de succès

Les techniques de procréation médicalement assistée ne parviennt pas totalement à résoudre ces difficultés. On estime que chaque tentative d'aide à la procréation a seulement une chance sur quatre d’aboutir. Fait surprenant, 70% des femmes chez qui les traitements favorisant l’ovulation n’ont pas fonctionné, ne passent pas à l'étape de la fécondation in vitro ensuite. Pourquoi ? Est-ce par découragement ? par manque d’information ? Comment les couples vivent-ils ces parcours d’aide la procreation ? Le ministère de la Santé vient justement de mettre en place un groupe de travail pour tenter de repondre a ces questions, et améliorer la prise en charge de l'infertilité en France.

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