Grève à l'Opéra de Paris : Stéphane Lissner, son directeur général, annonce un programme réduit la saison prochaine
Pour réduire ses pertes, l'Opéra de Paris se prépare à annuler au moins trois nouvelles productions, la saison prochaine. Depuis le début de la grève, l'Opéra a déjà perdu plus de 16 millions d'euros.
L’Opéra de Paris réduit la voilure. Il se prépare à annuler au moins trois nouvelles productions la saison prochaine, afin de réduire son déficit, annonce sur franceinfo son directeur général Stéphane Lissner. Depuis le début de la grève contre la réforme des retraites, l’établissement voit fondre ses recettes. L’Opéra de Paris a dû annuler 76 représentations. Les pertes s’élèvent déjà à plus de 16 millions d’euros.
"Je vais être contraint d'annuler des nouvelles productions qui sont prévues pour la saison 2020/2021", déclare Stéphane Lissner. La prochaine saison, "au moins trois spectacles" seront annulés. Selon lui, ces mesures "devront être en mesure, non pas de nous ramener à l'équilibre, mais de diminuer le déficit prévisionnel". Le dirigeant estime qu’il pourra annoncer "à la fin du mois de février" quelles productions sont supprimées.
La grève n’est pas terminée
Dans l’immédiat, la grève à l’Opéra est-elle terminée ? "Non", répond Stéphane Lissner, qui s’attend à ce que d’autres représentations soient annulées, par exemple ce jeudi 6 février, "puisqu'il y a une mobilisation nationale. La position aujourd'hui de l'intersyndicale, explique-t-il, c'est de faire des grèves sur les premières de chaque spectacle".
Ce n'est plus une grève continue illimitée, comme nous l'avons connue jusqu'au 23 janvier. C'est une grève perlée.
Stéphane Lissnerà franceinfo
Le directeur général de l’Opéra de Paris défend la spécificité de certains métiers. Celui des danseurs, qui peuvent aujourd’hui prendre leur retraite à 42 ans. Ou celui des techniciens qui portent des charges lourdes. Mais selon lui, des négociations doivent pouvoir maintenant aboutir : "Le ministre de la culture a rappelé l’attachement de l’Etat vis-à-vis de l’exigence artistique de cette entreprise. Il rappelle qu’il accompagnera financièrement les mesures nécessaires pour adapter la réforme voulue par le gouvernement".
Stéphane Lissner insiste : "Je pense que nous devrions entrer dans une nouvelle séquence. Si nous n’entrons pas dans cette nouvelle séquence, la situation deviendrait véritablement catastrophique."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.