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L'UMP et le FN dans la manif et la bombe Takieddine

C'est l'image qui fâche et qui agite la classe politique et les réseaux sociaux : des parlementaires UMP et des représentants du FN ont défilé ensemble, dimanche à Paris, contre le mariage gay. La "polémique pour tous" à 24 heures du vote solennel à l'Assemblée nationale.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Derrière une banderole, sur laquelle on pouvait lire "tous
gardiens du code civil"
, les proches de Marine Le Pen, comme Gilbert
Collard, et des députés de droite ont donc marché du même pas pour dénoncer
cette réforme de société. Aussitôt, la gauche a protesté contre ce
rapprochement d'un jour sur un projet précis. Le numéro un du PS, Harlem Désir,
y a vu "un acte fondateur entre la droite et l'extrême droite" .
Sur RTL, le patron de l'UMP, Jean-François Copé, prend ses distances avec ses
compagnons qui ne se sont pas inquiété d'un tel voisinage :

"L'UMP ne fait aucune collusion avec l'extrême
droite."

L'ex-ministre Christine Boutin, adversaire passionnée du
mariage homo, se défend de toute collusion avec le Front National en
expliquant, sur I Télé, que la manif d'hier transcendait les clivages :

"De droite, de gauche, on ne sait pas qui était là!"

Le punching-ball du jour, c'est Harlem Désir. La présidente
du Front National, Marine Le Pen, elle aussi, récuse toute volonté d'union,
d'alliance entre son parti et l'UMP. Marine Le Pen invitée de France Info :

"En démocratie, il peut vous arriver de vous retrouver sur
une même opinion avec des partis politiques que, par ailleurs, vous
contestez."

Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls
affirme sur Europe 1, que l'on a "libéré une parole homophobe" .
Ces derniers jours, des homosexuels ont d'ailleurs été victimes de violences. De
son côté, le député UMP Bruno Le Maire va à contre-courant de certains de ses
amis. Si la droite revient aux affaires, la loi sera conservée estime-t-il.

L'autre sujet, ce sont les soupçons d'un financement par la
Libye de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. L'homme d'affaires Ziad
Takieddine aurait servi d'intermédiaire et, ce matin sur RMC et BFM TV, il
lâche une bombe :

De l'argent a été versé "par les autorités libyennes... à
Nicolas Sarkozy et Claude Guéant... par des transferts bancaires et par du cash".

Dans cette affaire, le parquet de Paris aurait ouvert une
information judiciaire contre X pour "corruption active et
passive"
et "trafic d'influence" notamment.

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