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Ecolo et passionné de football, Simon Mutschler a créé un ballon éco-conçu, sans plastique et recyclable

Les premiers exemplaires sont sortis de manufacture aux couleurs de vingt clubs français qui soutiennent l’initiative pour être montrés dans leurs boutiques officielles, mais pour transformer l’essai, une campagne de financement participatif est en cours sur Ulule. Objectif: faire débarquer ces ballons sur les terrains.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un ballon recyclé sur le compte Instagram de Rebondproject. (CAPTURE D'ECRAN)

En pleine Coupe du monde 2022, l'initiative tombe à pic. Simon Mutschler, 36 ans, a créé un ballon de football bon pour l’environnement. En clair, un ballon sans plastique et qui se recycle. Parce qu’on le sait peu mais cet objet mythique, universel, est jetable, à usage unique quand il est utilisé en compétition. Il est composé de trois matières inséparables, du PVC, du polyester, du coton, et d’une valve en latex, un ensemble qui à la fin le rend impossible à recycler. Des millions de ballons sont ainsi systématiquement incinérés chaque année.

D’où l’idée de ce Nantais de fabriquer des ballons de football éco-conçus, c’est-à-dire d’une part fait sans plastique ni pétrole, mais en matières végétales, en l’occurrence de l’huile de soja cultivé et transformée en Europe et pas à l’autre bout du monde ; et d’autre part, des ballons recyclables une fois arrivés en fin de vie. Et il a réussi. Les premiers exemplaires sont sortis de la manufacture aux couleurs des 20 clubs français qui soutiennent l’initiative, le PSG, l’OM, Bordeaux, Lyon, Lille, entre autres.

"Le ballon, c’est un symbole positif, c’est l’objet le plus populaire au monde, c’est le jeu, l’enfance, la ferveur, c’est pour ça qu’il peut porter ces valeurs, parce que tout le monde aime le ballon."

Simon Mutschler

fondateur de Rebond

Ils ne jouent pas encore avec, puisqu’ils utilisent ce que leurs équipementiers leur fournissent. Mais justement, c’est l’objectif à terme : proposer aux quelques 15 000 clubs français, qui en moyenne achètent 100 ballons jetables par an, de louer des ballons recyclables, qui seraient récupérés et revalorisés en fin de saison, transformés en plot, en semelles de chaussures ou, bouclons la boucle, en nouveau ballon. Pour produire à grande échelle, Simon Mutschler a lancé une campagne de financement participatif sur le site Ulule ouverte jusqu’au 25 novembre, "Rebond, le ballon de demain".

"J’ai 36 ans, dit-il à franceinfo, et depuis que je suis ado, j’entends la même chose sur l’avenir, l’état de la planète, les constats alarmants se confirment d’année en année, et pourtant on a cette impression que personne ne rentre dans l’action, donc l’idée c’est simplement d’arrêter d’attendre et de se dire ‘qui mieux que nous pour s’attaquer au sujet ?’"

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Et le sujet séduit. Ses ballons seront utilisés l’an prochain pour le tournoi de Montaigu, l'équivalent d'une Coupe du monde pour les moins de 18 ans. À la fin, Simon Mutschler espère surtout donner envie aux industriels de produire autrement, de repenser les matériaux, la provenance, la valorisation. "Le ballon, c’est un symbole positif, c’est l’objet le plus populaire au monde, c’est le jeu, l’enfance, la ferveur, c’est pour ça qu’il peut porter ces valeurs, parce que tout le monde aime le ballon."

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