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Européennes : une élection de crise

Les dernières intentions de vote pour les européennes du baromètre de notre partenaire Ipsos témoignent d’une crise politique qui profiterait au FN.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (© Radio France Cyril Destracque)

Le parti de Marine Le Pen confirme son avance dans la dernière livraison du baromètre Ipsos, avec Storia et France TV, avec 24% des intentions de vote. Devant l’UMP à 21, puis le PS à 17,5. Suivent ensuite les centristes à 9,5 %, Europe Ecologie les Verts à 9 et le Front de gauche à 8.5. Debout la France engrangerait 3%. Nouvelle donne 1,5. Les listes NPA, Europe Citoyenne, Nous Citoyens et Force Vie ne dépassant pas 1% des intentions de vote.

C’est la photo du jour, elle semble assez figée par rapport aux dernières semaines. Ipsos a sondé les Français tous les jours depuis le 12 mai, et ce qui est frappant, c’est que cette photo n’a pratiquement pas changé. Le score du FN est stable comme celui du PS. Les plus fortes progressions restent toutes relatives, Les listes UDI Modem ont gagné un point et demi. Un frétillement également chez les écologistes qui ont gagné un point en 15 jours, frémissement également au Front de Gauche, avec un demi point de mieux. Le plus gros mouvement s’observe à l’UMP, en recul de 2 points ces deux dernières semaines. Alors que la participation a progressé de 3 points et demi de 38 à 41,5. 

Les élections européennes n’intéressent pas

Que déduire de ces chiffres ? Que les élections européennes n’intéressent pas, même si, ceux qui prennent la peine d’aller voter disent se déterminer en fonction de l’enjeu européen à 61%, plutôt que sur les questions nationales. C’est vrai pour les électeurs de tous les partis sauf le FN dont les électeurs se déterminent à 63% en fonction des enjeux nationaux. La vision de l’Europe est globalement négative. L’appartenance à l’Union est une bonne chose pour 40%, ni un bien ni un mal pour 38%. Mais plus de la moitié des personnes interrogées, 52%, estime que l’appartenance de la France à l’UE aggrave les effets de la crise.

Mais les Français croient-ils que les partis politiques peuvent répondre à leurs attentes ? Hé bien non. Aucun parti ne paraît le mieux à même de répondre à la question des retraites pour 63%, aucun parti ne paraît le mieux à même de répondre sur le chômage pour 60%, aucun parti ne paraît à même de répondre sur le pouvoir d’achat pour 59%. Dimanche soir, une fois établi l’ordre d’arrivée des différentes formations politiques, le premier souci des responsables politiques devrait être de répondre au sentiment qu’ils sont impuissants à résoudre les problèmes de leurs concitoyens.

 

 

 

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