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Barak Obama, le nouvel ami de François Hollande

Barak Obama et François Hollande au diapason à Washington. Les deux présidents affichent leur volonté de travailler ensemble. Un peu de réconfort pour François Hollande, poursuivi par les soucis franco-français. 
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (©)

Il y a
quelques temps, Barak Obama lâchait François Hollande en rase campagne, sur le
dossier syrien. Critiqué
pour son manque d'autorité et son amateurisme, le président français avait
cruellement ressenti ce manque de reconnaissance sur la scène internationale. Aujourd'hui ,
non seulement Barak Obama se rattrape, mais de plus, il le clame haut et fort. Le président
américain le souligne : il s'agit  de la première visite d'Etat d'un président français
en près en près de vingt ans, et il a tenu à faire les choses en grand.

De quoi redorer son blason en France ?

Pas forcément. François
Hollande est sans aucun doute sensible aux égards américains, ils sont réconfortants. Mais les français
y seront beaucoup moins attentifs. Beaucoup moins qu'ils l'auraient été au cas
de figure inverse. Imaginez une
réception un peu fraîche à la Maison-Blanche. Les critiques sur François
Hollande, sa méthode, son style et ses compétences, auraient démarré sur les
chapeaux de roue, sans que l'on puisse savoir à quel stade elles se seraient arrêtées. Mais ce n'est
pas le cas, et François Hollande peut s'en satisfaire.

Pas de quoi pourtant oublier les aléas de la
vie politique française.

Non, car si les
américains jouent parfaitement le jeu de l'union, c'est de la délégation française
que vient le couac. En marge de
cette visite, Pierre Gattaz rompt la tradition républicaine qui veut que l'on n'affiche
pas ses divergences à l'étranger. Invité par
le président de la République à Washington,  le patron du Médef confie ses états d'âme quant
aux contreparties inhérentes au pacte de responsabilité. Sur le fond,
cette hostilité n'a rien de nouveau, mais elle n'apparaît pas de bon goût. Une mauvaise
manière corrigée à Paris, par le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault fustiges ces
oukases, et rappelle que les partenaires sociaux attendent le patron du Médef à
Paris. François
Hollande n'ignore pas lui aussi que cette parenthèse américaine sera de courte
durée.  

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