Jardin. Comment cultiver son balcon en permaculture
Depuis de nombreuses années, Hervé Chabert cultive sur son petit balcon des fruits, légumes, plantes aromatiques selon les principes de la permaculture. Et si vous vous inspiriez de son expérience ?
Hervé Chabert cultive son potager sur un balcon de 10 m2 en banlieue parisienne. Et sur ces 10 m2, il sème, plante, récolte jusqu’à 150 plantes différentes. On y trouve des légumes, des plantes sauvages comestibles, des légumes perpétuels, des lianes, des aromatiques, des petits arbres fruitiers. Le tout en permaculture !
Une vision différente
Mais comment peut-on pratiquer la permaculture sur un espace aussi réduit ? "Il faut avoir une vision un peu différente du jardinage traditionnel", explique Hervé Chabert.
"Bien sûr, il s'agit de produire des plantes comestibles, des aromatiques, des médicinaux, mais il faut également se préoccuper de toute la biodiversité en cultivant des plantes qui vont attirer les pollinisateurs, les oiseaux. Il s'agit d'essayer d'avoir un sol vivant, de recycler ses déchets ménagers, de ne pas avoir uniquement une vision utilitariste des cultures sur balcon."
Sur un balcon, le plus important c'est de créer un écosystème vivant
Hervé Chabert, permaculteur
S'organiser pour copier la nature
Le potager d’Hervé Chabert est le résultat d’années d’expériences. Il a démarré avec des tables de culture d’une profondeur de 20 cm. Il a semé des radis, des salades, des tomates et, la première année, les résultats n’ont pas été à la hauteur de ses espoirs.
Il a donc cherché, appris comment créer un sol vivant pour ses cultures en pot : "Cultiver en pot sur une petite surface, c'est faire avec un faible volume de volume et de substrat. Rien à voir avec une culture en pleine terre.
Il faut donc essayer de créer un sol vivant en utilisant un mélange de terreau et de lombricompost, en recyclant ses déchets ménagers (épluchures de légumes, peaux de bananes, carton non encré). On recycle aussi sur place les feuilles, les tiges sèches pour faire du paillis en surface des pots ou des bacs de culture."
Objectif : l'échange pas l'autosuffisance
L'autosuffisance est impossible sur un balcon de 10 m2. Pour Hervé Chabert, le jardinage en ville est avant tout l’occasion de rencontrer des gens qui ont la même passion, d’échanger des graines, des idées et de participer à un mouvement général : "De plus en plus de personnes cherchent à agir en ville pour l'environnement. Ce n'est pas parce qu'on habite en ville qu'on ne peut rien faire pour l'environnement. Les citadins peuvent eux aussi participer à la sauvegarde des variétés anciennes de légumes, en plantant notamment des plantes qui sont en voie de disparition..."
Le potager d’Hervé lui a permis également de créer de solides liens de voisinage. Il offre des légumes aux voisins qui, en contrepartie, viennent récolter ou arroser quand il s’absente. Vous pouvez vous inspirer de ses expériences réunies dans son livre "Mon balcon en permaculture", publié aux éditions Terre Vivante.
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