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Maladie cardiaque : l'activité physique plus efficace que les médicaments?

Faut-il prescrire une activité physique plutôt que des médicaments pour traiter une maladie cardiaque ou encore les suites d'un accident vasculaire cérébral ? C'est ce que suggère une étude scientifique. Mais peut-on se fier à cette étude?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Il s'agit d'une étude tout à fait crédible, publiée dans une
prestigieuse revue: le British Medical Journal . Les chercheurs
britanniques et américains ont vraiment réalisé un gros travail : ils ont
passé au crible plus de 300 études scientifiques pour évaluer l'impact d'une
activité physique sur différentes pathologies. Sur la maladie coronarienne, les
AVC et le pré-diabète, oui, l'activité physique fait autant et parfois mieux
que les médicaments.

Le Dr Christine Iliou, chef du service de réadaptation
cardiaque à l'hôpital Corentin Celton à Issy-les-Moulineaux explique comment
définir la maladie coronarienne :

"Il s'agit d'une maladie provoquée par des lésions
sur la paroi des artères du cœur, notamment à cause des graisses qui s'y
déposent. Si les artères se bouchent, c'est la crise cardiaque. Actuellement on
traite les patients en leur donnant de l'aspirine pour fluidifier le sang, ou
des statines, afin de faire baisser le cholestérol."

Comment expliquer que l'activité physique fasse autant,
sinon mieux que l'aspirine et les statines?

Dr Iliou : "L'activité physique agit sur le cœur de
différentes façons : l'aspirine fluidifie le sang, et on obtient un
résultat similaire avec l'activité physique. Statines font baisser le
cholestérol, le sport augmente le bon cholestérol et fait baisser le mauvais.
Mais le conseil : ne pas arrêter les médicaments pour faire de l'activité
physique. Les bénéfices sont amplifiés avec la combinaison des deux."

Ce qui est assez incroyable, c'est que dans le traitement
des AVC, les accidents vasculaires cérébraux, l'activité physique a un léger
avantage sur les médicaments anticoagulants, que l'on prescrit dans l'objectif
d'éviter un deuxième accident vasculaire cérébral.

Dr Iliou : "L'AVC dans la majorité des cas :
c'est un infarctus cérébral. Un caillot sanguin bloque la circulation du sang
dans une artère du cerveau. Ce qui peut entraîner le décès, mais aussi des
séquelles comme un paralysie, des troubles de la parole, de la vue etc... On
donne des anticoagulants pour fluidifier le sang, éviter qu'un autre caillot
bloque à nouveau une artère du cerveau. Le sport fait mieux que les
anticoagulants pour les mêmes raisons que la maladie coronaire : il fluidifie
le sang et il dilate les artères. Que ce soit au niveau du cœur, ou au niveau
du cerveau les bénéfices sont les mêmes."

Le Dr Iliou évoque aussi le pré-diabète, "un état juste
avant le diabète avec taux de sucre et de certaines graisses dans le sang
limites". Elle parle aussi des activités qu'il faut pratiquer pour traiter
ces maladies et si le sport peut présenter des effets secondaires.

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