Un déménagement provoque une grève à France 3
Un déménagement créé la zizanie à France 3 . Tout cela a l'air bien anecdotique. Pourquoi faire donc une grève pour une histoire de magasins ? Mais pour les salariés de la chaîne, le sujet est tout à fait sérieux. La direction de France Télévisions a décidé de regrouper les caméras, le matériel de tournage des rédactions de France 2 et de France 3, dans un seul et même lieu, situé dans les locaux de France 2. Et ça ne plaît pas du tout aux journalistes de France 3, qui y voient un symbole, une perte d'indépendance. "On nous a dit que les journalistes de France 2 seraient prioritaires sur le matériel" explique Joy Banerjee, délégué SNJ-CGT à France 3. "On craint une mainmise de la rédaction de France 2 sur la nôtre" .
Il faut dire qu'il y a là un point très sensible : les journalistes et les techniciens de France 3 refusent d'être la sous-rédaction, d'être moins bien considérés que leurs collègues de France 2, qui est la chaîne phare du groupe. Ce qui explique que la grève ait été relativement bien suivie : 75% des salariés de la rédaction nationale selon les syndicats, 36% selon la direction. En conséquence, le journal national du 19/20 sera un tout-images, sans présentateur, comme l'a été à la mi-journée le 12/13. Quant au Soir 3, il ne devrait pas non plus être diffusé normalement.
Le Figaro a été l'objet de nombreuses critiques, après avoir publié une interview d'un responsable du groupe Dassault . Elle est publiée sur deux pleines pages dans l'édition de ce matin, ce qui est relativement rare. A titre de comparaison, deux pages, c'est la taille de l'interview exclusive de Nicolas Sarkozy, publiée dans le journal Le Monde daté de demain. C'est un format présidentiel, on pourrait dire. Et celui qui bénéficie de ce traitement dans le Figaro, c'est Charles Edelstenne, le PDG de Dassault Aviation, qui est interrogé par le patron du journal, Etienne Mougeotte, et qui défend ardemment son avion de combat, le Rafale. Une belle exposition médiatique, donc, pour le groupe aéronautique. Et ce n'est qu'à la fin, à la tout fin de l'article, qu'une petite note nous rappelle que "Dassault est le propriétaire du Figaro" . Une interview "incisive et subversive" ironise sur Twitter une journaliste de Télérama, qui comme beaucoup d'autres, critique ce mélange des genres.
Le magazine Elle lance sur Internet une plateforme consacrée à l'élection présidentielle . On trouve sur ce mini-site des dossiers, des interviews, un forum pour laisser son témoignage, avec un point d'orgue un colloque organisé par le magazine en avril, où les candidats seront appelés à répondre aux préoccupations dont auront pu faire part les lectrices de Elle.
Le magazine n'est pas le seul à vouloir faire participer à la campagne. "Qui veut le retour des femmes au foyer ?" , c'est la Une du magazine Causette ce mois-ci. Le mensuel a lancé une grande opération de sensibilisation des candidats aux problématiques propres aux femmes.
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