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Les journalistes de 20 minutes en grève contre un plan social

Le journal gratuit ne paraîtra pas ce mercredi matin. Le mouvement, commencé mardi à 9 heures, est reconduit. La rédaction du quotidien proteste contre la suppression de 13 postes, dont la totalité des photographes.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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D'après
les syndicats, 72 des 91 journalistes de 20 minutes se sont mis en grève mardi matin pour
manifester leur colère.

L'ouverture
de ce plan de sauvegarde de l'emploi a été annoncée jeudi 12 décembre par la
direction du journal. Ce PSE prévoit donc 13 suppressions de postes, dont la totalité des postes de photographes professionnels. 20 minutes utiliserait alors uniquement des photos d'agence
et des clichés pris par des photographes amateurs.

Qualité en baisse

 "L'exigence
éditoriale de 20 minutes n'a cessé de se dégrader ces dernières années
", déplorent les syndicats dans un communiqué. "La volonté de supprimer le service photo est une
nouvelle preuve de la stratégie actuellement mise en oeuvre: que ce titre
devienne une marque, un label sans journalistes. Ou juste ce qu'il faut pour assurer
un simulacre de crédibilité
".

Les négociations sur ce plan social, qui pourraient prévoir des reclassements en interne, ont commencé ce mardi.
Elles doivent durer deux mois. Si
elles n'aboutissent pas, le plan pourrait conduire "jusqu'à 11
licenciements
", selon la direction.

Lancé en France en 2002
par l'éditeur norvégien Schibsted, l'un des leaders européens de la presse
gratuite, et codétenu avec le groupe Sipa Ouest-France, 20 minutes été diffusé
à 889.335 exemplaires par jour en octobre, en baisse par rapport aux 979.440
exemplaires en moyenne en 2012. Il est diffusé dans 45 villes.

L'effectif total de 20 minutes est de 213 salariés d'après la direction.

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