Au festival "Les Suds, à Arles", leçon d'ouverture musicale avec Raul Refree
Il est né à Barcelone en 1976, un an après la mort de Franco, quand l'Espagne sortait des ténèbres. Guitariste, pianiste, bidouilleur de sons, Raul Refree produit en 2017 le premier album de Rosalia. Un tournant : "Rosalia, je ne l'ai pas cherchée. C'est un journaliste de Barcelone qui me l'a présentée, et on s'est dit qu'on pourrait faire quelque chose ensemble. La première fois que j'ai joué pour elle, j'ai eu la sensation qu'on pouvait aller partout : elle avait toute l'énergie artistique pour réussir. On croit que c'est moi qui donne à l'autre, alors que c'est un exercice où les deux donnent et les deux reçoivent."
"J'adore travailler avec d'autres artistes, mais parfois c'est douloureux, on n'est pas en zone de confort."
Raul Refreeà franceinfo
Au festival Les Suds, à Arles, il a accompagné la Malienne Rokia Koné, après une première rencontre au festival Banlieues Bleues. Sylvia Perez Cruz, Rocio Marquez, la star portoricaine Ricky Martin, on s'arrache ce producteur hors pair, dont les disques personnels sont des voyages sans limite. Avec lui les musiques traditionnelles prennent un sacré coup de jeune, une ouverture musicale qui vient de loin : "Avant d'être musicien, j'ai été mélomane. Ma grand-mère jouait du piano, ma mère aussi, j'écoutais beaucoup de musique classique à la maison. Très jeune, j'achetais toujours des disques. On écoutait autant de punk que de métal que de classique. Je ne dis pas que j'aime le flamenco, ou le blues : j'aime une chanson ou un artiste, ce qui me touche."
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