22 février 1916 : au deuxième jour de la bataille de Verdun
Cette hécatombe sans précédent s'ouvre par une pluie d'obus comme jamais l'histoire des batailles n'en a vue. Un million d'obus tombent le premier jour, tirés par 1.200 canons. Les lignes françaises sont quasi-détruites. Mais des poches de résistance accrochent les troupes d'assaut.
Décevante . C'est le bilan que tire l'état-major allemand de l'année 1915. Certes, les alliés sont malmenés : les Français ne parviennent pas bousculer les troupes du Kaiser en Artois et en Champagne, l'opération amphibie des Dardanelles contre les Turcs est un échec, la Russie doit abandonner la Pologne et l'Italie n'engrange aucun résultat. Pourtant, le front tient et les Allemands ne parviennent pas à emporter la décision.
Berlin en tire les leçons : la stratégie défensive n'est pas efficace . Il faut passer à l'offensive à l'ouest. De plus, le blocus économique de l'Allemagne commence à faire sentir ses effets et il devient nécessaire de desserrer l'étau. Il faut une victoire décisive.
Les généraux pointent le doigt vers la place forte française la plus proche de la frontière allemande de l'époque : Verdun. La ville est certes entourée d'une ceinture de forts, mais les Français en ont dégarni les défenses. Le général Herr, qui commande ce secteur, ne le croit pas menacé. Il sera trop tard quand la France commencera à s'en soucier et les Allemands peuvent espérer couper en deux le front français.
L'idée du général von Falkenhayn est d'user les Français pour forcer les britanniques à la négociation. Le moyen, c'est une concentration d'artillerie jamais vue. Trains et camions amènent les hommes et le matériel durant tout le mois de janvier 1916. Au total, 1.200 canons sont prêts à ouvrir le feu. A 7h du matin, le 21 février, l'enfer se déchaîne...
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