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Belgique : la ministre de la Santé peut-elle être obèse ?

Depuis le tweet polémique d'un journaliste, plusieurs médias se posent la question. L'intéressée, Maggie de Block, a qualifié le sujet de "non-sens". "Mes collègues me complimentent sur la connaissance que j'ai de mes dossiers", se défend-t-elle.
Article rédigé par Judith Chetrit
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La nouvelle ministre belge de la Santé publique et des affaires sociales Maggie de Block © Maxppp)

Peut-on avoir une ministre de la Santé qui est obèse ? C'est le débat que certains médias belges ont en ce moment après la nomination de Maggie de Block dans le nouveau gouvernement de Charles Michel.

La polémique a commencé avec le tweet d'un correspondant aux Etats-Unis de la chaîne télé flamande VRT, Tom Van De Weghe. "La Belgique a une ministre de la Santé publique obèse. Cette critique sera jugée inopportune mais qu'en est-il de sa crédibilité ? ", écrit-il samedi sur son compte Twitter.

Très rapidement, on lui reproche ce tweet malvenu. Mais certains internautes du journal flamand De Morgen trouvent la question pertinente. "Si on nommait un Ministre de l'intégration qui ne parle pas le néerlandais, le pays exploserait". Pour le quotidien De Standaard, la question ne doit pas se poser car Maggie de Block, qui a été medecin pendant une vingtaine d'années, est obèse suite à une maladie chronique. Elle est, par ailleurs, très appréciée des électeurs belges depuis son ancien poste de secrétaire d'Etat à l'Asile, l'Immigration et l'Intégration. 

L'intéressée a aussi vivement réagi sur le site belge Nieuwsblad.be en qualifiant la polémique de "non-sens" . "Mes collègues ne sont ne me jugent pas sur mon aspect physique mais ils me complimentent sur la connaissance que j'ai de mes dossiers ", affirme-t-elle.

Tom Van De Weghe s'est, quant à lui, excusé sur le site de De Redactie. "Je regrette la campagne de dénigrement qui a surgi après mes tweets de samedi",  écrit-il dans une tribune dans laquelle il rejette également les accusations de misogynie.

"La perception de notre propre pays ne correspond pas toujours à la perception qui prévaut à l'étranger sur notre pays. Est-ce si mal de nous regarder de temps en temps dans le miroir ? Avec des yeux étrangers" , ajoute le journaliste correspondant dans un pays où le même problème s'était posé au gouverneur du New Jersey, Chris Christie, lorsqu'il envisageait une candidature à la primaire républicaine avant l'élection présidentielle de novembre 2012. 

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