Envoyé spatial. Thomas Pesquet commence à se préparer à son retour sur Terre
Thomas Pesquet est notre envoyé spatial dans l'ISS depuis cinq mois. Chaque samedi, l'astronaute nous raconte la vie à bord. Aujourd'hui, il nous accorde une interview exceptionnelle.
Habituellement Thomas Pesquet répond à nos questions par mail et s'enregistre sur sa tablette depuis l'ISS. Mais là, il s'est connecté à la Maison de la Radio, par visioconférence, pour évoquer sa mission et l'actualité et notamment le second tour de la présidentielle.
Présidentielle : "Il ne faut pas se tromper de question"
L'astronaute a beau être en orbite à 400 km au-dessus de la Terre, il a pris ses dispositions pour voter. "J'ai fait une procuration avant de partir, six mois à l'avance, raconte-t-il. Il fallait un petit peu de prévoyance mais je pense que c'est important. Il faut aller voter ce dimanche".
Pas question d'abstention donc pour Thomas Pesquet : "Il ne faut pas se tromper de question. La question ce n'est pas êtes-vous satisfait de la classe politique actuelle ou qui auriez-vous souhaité avoir au second tour ? La question c'est, entre ces deux personnes qui préférez-vous comme président de la République. Du moins, c'est comme cela que je le vois".
Pas de troisième sortie dans l'espace
Le citoyen Pesquet avait été choisi par la Nasa pour effectuer deux sorties supplémentaires dans l'espace. Finalement, la troisième ne se fera pas. En tout cas, pas avec lui. Notre envoyé spatial assure qu'il n'est pas trop déçu : "Non, ce n'est pas grave. Ce qui est important en fait, c'est qu'on fasse ce qui faut pour que le programme de la station spatiale marche bien dans le futur".
C'est l'Américain Jack Fischer, qui vient d'arriver dans l'ISS, qui le remplace. "C'était prévu que cette sortie arrive pendant que le commandant de l'expédition 50 était encore là. Finalement, elle a été retardée et ça donne une chance à Jack Fischer, mon camarade de promo, de faire une sortie extravéhiculaire. Je trouve que c'est formidable. Il est vraiment hyper performant. Je pense que ça servira beaucoup ensuite pour son travail au sol et pour ses futurs vols donc, moi, je trouve que c'est hyper positif !"
Préparation pour le retour et... pincement au cœur
Si tout se passe comme prévu, Thomas Pesquet rentrera sur Terre le 2 juin. Et il va falloir s'y préparer. "Le corps n'a rien pesé pendant des mois donc je vais être écrasé par mon propre poids, explique l'astronaute. En plus, la rentrée atmosphérique est un peu sportive : 4g, jusqu'à 9g si ça se passe un peu moins bien. Il va falloir encaisser tout ça, sur le plan physique notamment".
À la fin de la mission, je vais faire encore plus de sport parce qu'il va falloir encaisser la gravité.
Thomas Pesquet, astronauteà franceinfo
Et puis, sa mission n'est pas vraiment terminée, même une fois sur Terre. Il va servir de cobaye pour des expériences scientifiques "immédiatement après le retour", dit-il. "Il y a beaucoup de scientifiques qui m'attendent avec leurs aiguilles pour des prises de sang, biopsies, toutes sortes d'analyses. Donc tout cela va me tenir très occupé pendant quelques semaines je pense", indique l'astronaute français. Ce retour, il commence à y penser. Il l'a confié sur Twitter cette semaine.
J’aurais un pincement au cœur au moment de quitter ma maison de l’espace, l’ISS #songs4space @MSTRKRFT–Heartbreaker https://t.co/15peNMHjtd
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) 3 mai 2017
L'occasion de partager un nouveau morceau de sa playlist, Heartbreaker, qu'on pourrait traduire par "Briseur de cœur".
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