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Envoyé spatial. De quoi parle-t-on entre astronautes ?

Thomas Pesquet nous raconte sa vie dans l'espace chaque samedi sur franceinfo. Il a décollé le 17 novembre pour une mission de six mois à bord de l'ISS où il partage son quotidien avec cinq autres astronautes russes et américains.

Article rédigé par franceinfo, Julien Moch, Cécile Mimaut
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'équipage de l'ISS se retrouve chaque vendredi soir dans le segment russe pour partager les meilleurs plats de chacun. Photo prise le 2 décembre 2016. (ESA/NASA)

Thomas Pesquet nous raconte sa vie dans l'espace chaque samedi sur franceinfo. Il a décollé le 17 novembre pour une mission de six mois à bord de la station spatiale internationale où il partage son quotidien avec cinq autres astronautes russes et américains.

L'ISS, c’est une petite famille. Le chef de famille, c'est le commandant Shane Kimbrough, un Texan de 49 ans passé par la prestigieuse école militaire West Point. C’est un astronaute expérimenté, tout comme sa compatriote Peggy Whitson. Biochimiste de formation, elle a aujourd’hui l'un des plus beaux CV de l'espace, recordwoman du nombre de sorties en scaphandre. C'était sa 7e le mois dernier. A leur côté, trois Russes. Sergey Ryzhikov, un scientifique lui aussi, très croyant, Andreï Borisenko  et Oleg Novitsky avec qui Thomas Pesquet a rejoint l’ISS à bord de Soyouz il y a trois mois.

Des heures entières sans croiser personne

Les six membres de l’équipage se retrouvent pour les repas principalement, les briefings avec la Terre également et puis parfois chacun vaque à ses occupations. "Parfois on se perd de vue dans la station, c’est quand même grand. Sur une demi-journée, on ne va voir personne, on va être dans un module en train de travailler sur une expérience, les gens sont ailleurs, font autre chose. On les entend peut-être sur la fréquence mais on ne les voit pas", raconte Thomas Pesquet. Ce qui ne les empêche pas de communiquer pour autant. "On va leur demander comment ça se passe, on va se passer des conseils parce qu’il y a des activités qui reviennent, qui sont répétitives. Si l’un l’a faite la première fois, ce sera plus facile pour l’autre", poursuit-il.

Des temps de retrouvailles et de convivialité

Thomas Pesquet est le seul Français à bord. Il discute en anglais avec ses équipiers pendant un atelier scientifique ou au détour d'une galerie de la station. Mais de quoi parle-t-on au fait entre astronautes ? … "De trucs d'astronautes", s'amuse Thomas Pesquet. Si les communications sont souvent techniques, à force de cohabiter, les discussions prennent parfois un tour plus personnel.

On se donne des nouvelles des familles, puis on parle de choses et d’autres comme tout le monde. Pas de la météo parce qu’évidemment la météo elle est toujours bonne pour nous mais on parle de cinéma, on parle de livres, on se raconte des histoires, des anecdotes de nos vies d’avant

Thomas Pesquet

à franceinfo

"Ce qui est super c’est que les gens qui sont ici ont tous eu des parcours un peu spéciaux, que ce soient des pilotes évidemment mais aussi des gens qui ont été chercheurs, qui ont été explorateurs, qui ont été un peu partout. Tout le monde a toujours beaucoup d’anecdotes à raconter. C’est enrichissant d’apprendre des choses sur ses coéquipiers autour d’un bon repas ou en buvant un café lyophilisé évidemment à abord de la station", nous confie notre envoyé spatial.

Thomas Pesquet peut par exemple parler photo avec Oleg Novitsky. Il partage avec le pilote russe un joli sens du cadrage, et avec Shane Kimbrough, une même passion pour le sport : judo, basket, rugby pour le Français…Base-ball, golf et foot US pour l'Américain.

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