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Envoyé spatial. "Ce que l'on fait nous, c'est mettre l'espace au service des gens"

Thomas Pesquet est l'envoyé spatial de franceinfo à bord de l'ISS. Il nous raconte la vie à bord de la station spatiale internationale pendant sa mission. Cette semaine, l'atronaute français a accueilli de nouveaux colocataires.

Article rédigé par franceinfo, Julien Moch - Edité par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un vaisseau spatial Soyouz avec à son bord un cosmonaute russe et un astronaute américain s'est amarré avec succès à la Station spatiale internationale (ISS) après avoir décollé jeudi du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.  (ESA/NASA)

Thomas Pesquet est l'envoyé spatial de franceinfo à bord de l'ISS. Il nous raconte la vie à bord de la station spatiale internationale pendant sa mission. Cette semaine, l'atronaute français a accueilli de nouveaux colocataires. Parmi eux, un visage connu, celui de Jack Fischer. L'Américain de 43 ans, ancien pilote de l'US Air Force était dans la même promotion que Thomas Pesquet. Il est arrivé avec le Russe Fiodor Iourtchikhine. Leur vaisseau Soyouz s'est arrimé sans encombre jeudi à l'ISS. Et ils ont été accueillis comme il se doit.

Démocratiser le vol spatial pour permettre aux astronautes d'aller "encore plus loin"

Le vaisseau spatial russe est pour l'instant le seul moyen d'atteindre la station, depuis la retraite de la navette américaine. Mais d'ici fin 2018, deux sociétés privées prendront le relais. Il s'agit de Boeing et de SpaceX, fondée par Elon Musk. Le milliardaire canadien espère aussi envoyer bientôt des touristes autour de la Lune. Démocratiser le vol spatial, ce n'est d'ailleurs pas une mauvaise idée, estime Thomas Pesquet. "Les gens pensent que nous, astronautes "institutionnés", on regarde un peu ça de haut et qu'on ne veut pas que des amateurs viennent nous prendre notre gloriole. Mais pas du tout. Ce que l'on fait nous, c'est mettre l'espace au service des gens. Donc s'il y a un business, ce qui n'est pas un gros mot, qui peut se créer autour de ça, tant mieux. Par contre, c'est difficile. Je vois au jour le jour à quel point c'est une prouesse technique d'avoir une station spatiale, de maintenir la vie d'un équipage dans l'espace avec tout ce que ça nécessite. Ce que ça veut dire aussi, c'est que pour une entreprise, même pour un milliardaire, c'est difficile de faire ça. Donc on verra. On souhaite que ça réussisse. SpaceX, c'est incroyable. Ils ont fait un système de lancement réutilisable, une capsule qui s'arime à l'ISS en très peu de temps et avec relativement peu d'argent, donc très bien. En même temps, la Lune d'ici fin 2018, ça me parait un peu ambitieux", estime l'astronaute français.

J'espère qu'on verra l'espace s'ouvrir de plus en plus à la sphère privée et puis nous, ça nous permettra ensuite d'aller de plus en plus loin faire de l'exploration et défricher le terrain. C'est à ça qu'on sert, c'est ça notre vocation

Thomas Pesquet

à franceinfo

Une vocation qui amène Thomas Pesquet à regarder vers Mars. Il nous en reparlera d'ici la fin de sa mission.

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