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En route vers Paris 2024. Quand l'appétit va, tout va !

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un sportif de haut niveau.

Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le self de l'INSEP, refuge pour de nombreux sportifs (FABRICE RIGOBERT / RADIO FRANCE)

"Quand l'appétit va, tout va." Durant mon enfance et avec des parents restaurateurs, les repas familiaux étaient rythmés par cette expression. L'alimentation est aujourd'hui au cœur de mon projet sportif. Pilier indiscutable de la performance aux côtés de l’entraînement et du sommeil, une bonne alimentation reste un apprentissage du quotidien. Le sportif de haut niveau est très souvent accompagné par des diététiciens ou des nutritionnistes pour apprendre les bonnes pratiques. 

Tout comme on apprend à mieux connaître ses besoins en sommeil ou à être plus efficient lors des entraînements, on peut aussi apprendre avec les années à développer une stratégie alimentaire adaptée à notre corps. Connaître les aliments qui nous font du bien, nous soignent, nous calent, nous réconfortent, est indispensable durant sa carrière.

À chacun de trouver ses propres réponses. J'ai pris l'habitude de noter dans un carnet les aliments qui avaient eu un effet néfaste sur mon corps mais aussi les aliments qui avaient eu un effet très bénéfique (par exemple, une pomme est mon aliment-clé pour me caler en cas de fringale).

Vous m'entendrez rarement parler de régime, de masse grasse ou de masse musculaire. J'ai évidemment la chance de ne pas faire un sport à poids comme de nombreux sports de combats (lutte, judo, boxe...). Ces sportifs en période de sèche pèsent chaque aliment et vont jusqu'à se priver d'eau pour perdre les derniers kilos récalcitrants avant une compétition.

Comprendre son poids de forme

Dans mon quotidien, je préfère parler de poids de forme. Le poids de forme est personnel. Il peut même varier suivant les périodes de la vie. Personnellement, c'est le poids où je suis à l'aise avec mon corps, avec de l'énergie, où je sens mes articulations et mon humeur plus légères. Donc, la balance a peu sa place dans mon quotidien.

On me demande souvent si je suis un régime particulier en tant que sportive. Je pars du principe que ce qui fait du bien à la tête fait du bien au corps. J'évite de manger trop gras ou trop sucré. Je n'en ressens plus le besoin aujourd'hui. Mon corps connaît la sensation d'un repas déséquilibré et ne recherche plus cela. Si l'envie de manger un aliment plaisir (glace ou tout autre péché mignon...) me vient, je me l'autorise avec bonheur. Je dois simplement l'assumer pleinement pour savourer chaque saveur et éviter tout remord inutile après l'avoir dégusté.

Le self des sportifs

Au sein de l'INSEP (institut national du sport), la cafétéria représente le refuge idéal pour de nombreux sportifs. À la suite de l’entraînement matinal, ils sont nombreux à remplir leurs plateaux, dès l'ouverture du self, à 11h30, pour recharger les batteries.

Depuis la rentrée de septembre, le self a beaucoup évolué pour mon plus grand bonheur. Le choix en légumes s'est accru, les bouteilles en plastique ont été supprimées au profit de fontaines, et un compost a été mis en place pour les restes alimentaires. Manger sainement et prendre soin de la planète : le combo gagnant.

Un self plus moderne et plus écologique (FABRICE RIGOBERT / RADIO FRANCE)

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