En direct de l'Europe. Quand Erdogan ne surprend plus Athènes...
On ne compte plus les provocations turques envers la Grèce ces derniers temps, il en fut naguère ainsi, mais aujourd’hui on croit voir une volonté d’Ankara de se positionner comme un acteur incontournable en Méditerranée orientale.
La Turquie et la Grèce entrent à nouveau dans un cycle de provocations-réactions qui peut paraître inquiétant.
Aujourd’hui la tension monte entre la Turquie et la Grèce
Violation quotidienne de l’espace aérien grec par l’aviation turque, provocations par des frégates turques sur des bâtiments de guerre grecs, revendications de Receip Tayyip Erdogan et de la droite nationaliste turque envers des îlots grecs de la mer Egée ; et dernière en date, des soldats grecs ont été faits prisonniers par les forces armées turques alors qu’ils franchissaient la frontière par mégarde en supposant poursuivre des migrants.L’opération a été bien montée puisque ainsi Erdogan possède une monnaie d’échange avec Athènes où se trouvent huit soldats turcs y ayant trouvé refuge après le "putsch" de 2016 en Turquie.
Un jeu dangereux qui ne pertube pas le pouvoir grec
Mais malgré les imprécations d’Ankara, voire les menaces, cela ne perturbe en rien le quotidien grec. Pour preuve, le gouvernement grec a déjà fait savoir au Président turc qu’il ne pouvait y avoir d’échange entre les soldats turcs réfugiés en Grèce et les soldats grecs aux mains des autorités turques, puisque qu’un échange de prisonniers ne peut se dérouler qu’en cas de guerre.
Comme quoi Athènes ne peut l’imaginer et en laisse l’entière responsabilité à Ankara. Il est évident qu’une guerre aujourd’hui entre deux états membres de l’Otan mettrait "des puces dans la chemise" de Washington et déclencherait une nouvelle migraine à Bruxelles qui ne supporte plus la sauce bolognaise. On en sourirait presque à Moscou…
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