Henry Avery : une lettre codée du XVIIe siècle révèle le secret de la disparition du roi des pirates

Un archéologue des mers et un chasseur d'épaves britanniques lèvent le voile sur le mystère le mieux gardé de l'histoire de la piraterie, celui de l'un des plus fameux pirate anglais : Henry Avery.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une gravure de 1878 montre le navire du pirate Henry Every chassant celui de l'empereur Moghol des Indes. (GETTY IMAGES)

On le surnommait au XVIIe siècle le roi des pirates : Henry Avery, né orphelin, dont on dit qu'il avait choisi la voie de la piraterie par vengeance alors qu'un gouverneur lui avait volé son héritage. En 1695, avec 160 hommes à son service, Henry Avery réalise le braquage le plus lucratif de l’histoire des pirates, celui du navire de l’homme le plus riche du monde, l'empereur Moghol des Indes Aurangzeb et se retrouve à la tête d'un colossal trésor. Il devient alors le criminel le plus recherché de son époque, mort ou vif. Mais il disparaît pour toujours, ou presque. 

Car, dans un livre publié mardi 2 avril, intitulé Le Roi pirate : les étranges aventures d'Henry Avery, Sean Kingsley, archéologue des mers, et Rex Cowan, un chasseur d'épaves, lèvent le voile sur le mystère le mieux gardé de l'histoire de la piraterie. Comme le raconte le Guardian, Henry Avery est sans doute le pirate "à qui le plus de livres, de poèmes et de pièces de théâtre ont été consacrés". Mais le secret de sa disparition résidait dans une lettre codée, signée "Avery le Pirate", datée de 1700, soit quatre ans après sa disparition. Cette lettre relie Avery à l'un des premiers grands réseaux d'espionnage, dont auraient fait partie Daniel Defoe, l'auteur de Robinson Crusoé, et Thomas Tenison, l'archevêque de Canterbury.

Le pirate devenu espion au service du roi

Cette lettre était restée oubliée, mal classée dans des archives en Écosse, mais son authenticité fait peu de doute. On découvre qu'Henry Avery, qu'on disait tantôt mort sans le sou dans le Devon, tantôt enfui à Madagascar, était en réalité entré au service du roi d’Angleterre Guillaume III, en tant qu’espion, après avoir échangé une partie de son butin contre une grâce royale. Ce qui montre, comme l'écrivait Céline, que "tout ce qui est intéressant se passe décidément dans l'ombre" et qu'il faut souvent attendre très longtemps avant de connaître la véritable histoire des hommes.

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