États-Unis : la statue du chef sioux Crazy Horse en cours d'édification depuis 1947
"Un bon jour pour mourir", c'est le cri de guerre qu'aurait lancé Crazy Horse, célèbre chef indien d’Amérique, en 1876 lors de la célèbre bataille de Little Bighorn. Une bataille au cours de laquelle le régiment du général Custer, qui avait ouvert la voie à la conquête de l’or dans les collines sacrées des peuples autochtones d'Amérique, fut décimé par les guerriers sioux, et ceux de son acolyte le Cheyenne Sitting Bull, comme le raconte Die Welt dans un article repris début mars par le site Courrier International.
Le quotidien allemand raconte comment aujourd'hui, dans les collines du Dakota, une sculpture spectaculaire en mémoire de Crazy Horse est en cours d’édification au mont Thunderhead. Et le lieu n’a pas été choisi par hasard, à quelques kilomètres seulement du mont Rushmore, où sont sculptés les visages des quatre présidents-fondateurs des États-Unis, dont Théodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Un monument de 18 mètres de haut sur 56 de large, incarnation du slogan américain "think big", voir les choses en grand.
Une statue qui dépassera celle des présidents américains
Mais les descendants de Crazy Horse eux aussi voient les choses en grand, avec cette autre sculpture entamée en 1947 et dont on ne sait pas quand elle sera achevée, tandis que celles des présidents américains avaient été érigées en seulement 14 ans. À terme, la statue de Crazy Horse devrait dépasser de beaucoup la leur, tout un symbole.
Car si à Little Bighorn les Sioux et les Cheyennes ont gagné une bataille, avec la colonisation, ils ont tout perdu, ou presque, sauf l’art de résister, comme le prouve la lente édification de cette statue. D’ailleurs, non seulement les peuples autochtones n'ont pas disparu, mais aujourd’hui ils rachètent leurs territoires et se battent pour la préservation de leur environnement, ils se font élire au Congrès américain et redonnent vie à leurs langues. Une reconquête de leur identité indissociable de celle de leurs terres.
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