Dans la peau de l'info. Ce que vous ne savez peut-être pas du trophée de la Coupe du monde de football
C'est celle ou plutôt celui que tous les footballeurs rêvent de brandir un jour : créé en 1974, le fameux trophée de la Coupe du monde FIFA mesure 36,8 cm de haut et pèse un peu plus de 6 kilos. Il s'agit d'un globe terrestre en or massif, représentant des silhouettes de sportifs victorieux s’élançant d’une base en malachite, une pierre semi-précieuse verte, censée évoquer l’herbe des terrains.
Un trophée remporté par la France en 2018, il y a quatre ans, mais que les Bleus n'auront en réalité gardé qu’un quart d’heure après leur victoire contre la Croatie, le temps d’une photo dans les vestiaires avec Emmanuel Macron. Car oui, celle utilisée pour les célébrations sur les Champs-Elysées n'était qu'une réplique. Ce trophée appartient à la FIFA et passe en réalité le plus clair de son temps exposé dans un musée en Suisse : on ne le sort de sa vitrine qu’une fois tous les quatre ans, le temps d'une tournée à travers le monde, sponsorisée, comme la COP 27, par Coca Cola, le sponsor n°1 de la Coupe du monde de football.
Et pourtant, il y a eu un autre trophée, avant : la coupe Jules Rimet, du nom du fondateur du club parisien du Red Star, l'inventeur du Mondail. Créée par Jean Lafleur, un sculpteur français là aussi, ce trophée représentait la déesse grecque de la victoire. Une coupe cachée dans une boîte à chaussures sous un lit en 1944 pour empêcher les nazis de mettre la main dessus, puis dérobée en 1966 en Angleterre lors d’une cérémonie de philatélistes mais retrouvée dans un bosquet par un chien devenu un héros national. Un mystère jamais résolu par Scotland Yard.
Quelques années plus tard, la coupe est de nouveau dérobée et disparait cette fois pour toujours, alors que le Brésil avait obtenu le droit de la conserver après ses trois victoires au mondial. C’était la règle à l’époque. Des règles qui ont beaucoup changé, depuis la toute première coupe du monde en Uruguay en 1930 jusqu’aux stades climatisés du Qatar… Mais une chose n’a pas changé. On l’a vu encore avec les joueurs iraniens refusant de chanter leur hymne national en soutien aux manifestations dans leur pays, ou avec les Anglais posant un genou à terre pour s’opposer aux discriminations : du haut de mes 36 centimètres, je n’ai jamais cessé d’être politisée.
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