Et si, en tombant sur un os, des scientifiques nous aidaient à réhabiliter l'homme de Néandertal ?

Une équipe de scientifiques du CNRS est tombée sur un os dans une grotte connue jusqu’à présent pour avoir abrité des Néandertaliens. Il est courant de dire que l'homme de Néandertal a disparu entre -45 000 et -40 000 ans avant J.C, en réalité la date de sa disparition est à peu près aussi incertaine que celle des dinosaures. Cet os de bébé, un petit ilion qui correspond tout à fait à l’os d’un bébé anatomiquement moderne, est celui d'un Homo sapiens ! 

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C'est peut-être une découverte importante. Jusqu’à aujourd’hui on se doutait qu’il y avait eu contact entre Sapiens et Néandertaliens puisque les premiers sont encore porteurs d’un petit pourcentage de gènes des seconds. Mais personne n’a encore réussi à prouver qu'ils avaient pu avoir la même culture ou qu'ils aient pu cohabiter dans des groupes mixtes.

La découverte de cet os de bébé pourrait tout changer et permettre de réhabiliter l’homme de Néandertal. Aujourd'hui, il n’apprécierait sans doute pas tous les stéréotypes qu'on véhicule sur leur compte : des brutes, des hippies de la préhistoire, des ratés de l’évolution, des hominidés certes mais moins développés culturellement et socialement. Et donc inférieurs… La preuve est qu'ils ont disparu et pas nous.

Une propre culture ?

C'est sans doute une mauvaise compréhension de Darwin. Les découvertes archéologiques et scientifiques ne cessent d'ailleurs de battre en brèche ces idées reçues. On sait aujourd’hui que les Néandertaliens étaient capables de produire des parures faites de plumes de rapaces, des pigments à base de poudre, et peut-être même des peintures. Si certains scientifiques affirment qu'ils n’auraient fait qu'imiter les Homo sapiens, d’autres, de plus en plus nombreux, pensent au contraire qu'ils avaient parallèlement produit leur propre culture.

Évidemment, ils ne sont plus là pour passer des tests de QI, mais nombreux sont ceux qui appellent à leur rendre leur dignité des Néandertaliens, humains d’une autre sorte d'humanité. Comme nous aimerions sans doute qu’on le fasse pour nous quand notre civilisation aura été réduite à des tas d’os, de débris, et à des montagnes de plastique.