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"Les deux amis" : Louis Garrel mise sur la légèreté

Avec "Les deux amis", Louis Garrel explore autant le sentiment amical que le sentiment amoureux. Il nous embarque sur les pas de deux amis, deux inséparables, Abel et Clément,
Article rédigé par Florence Leroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les deux amis © Ad Vitam)

Ces deux amis, - l'un est l'intello ténébreux, l'autre un intermittent paumé - au fil de leurs déambulations parisiennes, de leur rencontre notamment avec une jeune femme belle et mystérieuse, vont être mis à l'épreuve.

Elle va les attirer tous les deux, et faire tanguer leur amitié, introduire des tensions racontées au fil de dialogues assez littéraires, peut-être trop écrits parfois, au risque d'une certaine distance, le tout sur le ton de la comédie, avec une légèreté  qui induit quelques baisses de rythme, mais qui a  le mérite de rendre ce trio amoureux attachant et sincère, une légèreté que revendique en tout cas Louis Garrel : "Il y une pièce que je jouais quand j'avais 15/16 ans, qui s'appelle "Les caprices de Marianne", qui se termine dans le drame. On a pris le même argument que Musset mais en essayant de l'amener vers une fin plus légère, en faisant le pari que c'est par la  légèreté  qu'on serait profond. Je me souvenais d'une phrase de Kundera dans "L'insoutenable légèreté de l'être" qui disait : "est-ce qu'on est plus profond en étant léger ou grave ?" Je me suis dit que c'était une bonne question et j'ai fait le pari que c'est en étant léger qu'on serait le plus profond ."

Le comédien Jérémie Renier vous conseille de vous rendre dans les quelques salles qui projettent encore le film de Gaspar Noé, Love , interdit au moins de 18 ans en raison des scènes de sexe explicites qui émaillent ce récit d'une passion physique en perdition. Le film a divisé la critique et le public depuis sa sortie au mois de juillet, mais il a séduit Jérémie Renier : "Que l'on aime ou pas l'univers de Gaspar Noé, j'ai l'impression qu'il arrive à être au plus près de son sentiment artistique. Il impose ses choix, ce qui n'est pas évident dans un cinéma de plus en plus poli. Et c'est un film que je trouve très beau sur l'amour. . On peut aimer ou pas, mais on ne peut pas rester insensible ."

Mercredi prochain, Jérémie Renier justement sera à l'affiche d'un étonnant et singulier film de guerre, celui de Clément Cogitore, Ni le ciel ni la terre , dans le rôle du capitaine d'une section perdue en Afghanistan, guerre qui sera décidément au cœur des préoccupations des cinéastes,  puisqu'un autre film, Maryland , d'Alice Winocour, mettra en scène, sous les traits de Matthias Schoenaerts, un soldat traumatisé, de retour d'Afghanistan.

Le film de survie de Baltasar Kormakur, Everest , a pris la tête des nouveautés mercredi avec plus de 41.000 entrées en une journée.

Et sur l'ensemble de la semaine écoulée, la musique dans tous ses états a enchanté le box-office avec, sur la première marche du podium, les airs d'opéra massacrés par Catherine Frot dans Marguerite de Xavier Giannoli, mais qui ont séduit 265.000 spectateurs, et sur la deuxième marche de ce podium,  les morceaux des rappeurs de NWA dont l'histoire dans Straight outta Compton est en train de connaître le même succès surprise qu'aux États-Unis avec déjà  220.000 spectateurs conquis !

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