Expo Gus Van Sant à Paris et "Les Ardennes" thriller belge captivant
Will Hunting, Harvey Milk, My Own private Idaho : En 16 films réalisés sur un quart de siècle, l’Américain Gus Van Sant a créé une œuvre atypique, alternant les films indépendants et les long-métrages plus grand public produits par des studios hollywoodiens.
C’est à ce grand cinéaste, Palme d’or en 2003 pour Elephant , que la Cinémathèque française consacre une exposition jusqu’au 31 juillet : elle présente des extraits de films, des documents de tournage ; on y perçoit l’intérêt de Gus Van Sant pour la jeunesse et les marginaux. Mais c’est aussi l’artiste plasticien que l’on découvre dans ce parcours : ses photographies, de belles aquarelles également. On a alors le sentiment d’entrer dans son atelier de Fabrication.
Dans Les Ardennes en salle depuis mercredi, le réalisateur belge flamand Robin Pront nous plonge dans une famille des bas-fonds d’Anvers - en particulier entre deux frères : l’un sort de 4 ans de prison sans savoir que l’autre vit désormais avec son ex. Atmosphère noire voire poisseuse, et en même humour surréaliste qui n’est pas sans faire penser aux frères Coen à leur meilleur : voilà le cocktail de ce thriller à la mise en scène brillante et au scénario captivant qui prend des airs de tragédie shakespearienne.
Les Ardennes de Robin Pront en salle depuis mercredi.
Mais il n’y a pas que les nouveautés dans la vie cinématographique : il y a aussi les reprises de grands classiques en version restaurée. C’est ce que propose, jusqu’à mardi, le Festival "Play it again ". C’est dans 120 villes à travers toute la France. Et le choix est vaste, de La Taverne de la Jamaïque d’Alfred Hitchcock au Conformiste de Bernardo Bertolucci jusqu’à Au Hasard Balthazar de Robert Bresson. Les inconditionnels de Roman Polanski ont, eux, rendez-vous au nouveau cinéma "Les Fauvettes", à Paris. Il est entièrement dédié aux films classiques restaurés. On peut y voir en ce moment les grands films du réalisateur franco-polonais, mais aussi ses choix.
Sur la semaine écoulée, Les Visiteurs de la révolution de Jean-Marie Poiré a attiré 1.150.000 personnes. Parmi les nouveautés de mercredi, Le Livre de la Jungle des studios Disney est largement en tête : 277.000 entrées dès le premier jour. Il s’agit du remake en chair et en os et avec beaucoup d’images de synthèse du dessin animé de 1967 où Baloo, alias Phil Harris, chantait qu’il en faut peu pour être heureux.
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