Cet article date de plus de sept ans.

Chronique du ciel. L’aérien, une affaire de siège

Dans "Chronique du ciel" ce dimanche, on parle avec Frédéric Béniada de la conception et de la résistance des sièges dans les avions. Un marché porteur estimé à plus de 3 milliards de dollars.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les sièges d'avion : un marché porteur (ZODIAC AEROSPACE)

Un marché prometteur

Tiré par une croissance annuelle de plus de 7%, le marché des sièges d’avion a le vent en poupe. Pour les compagnies aériennes, l’aménagement des cabines est un enjeu crucial. Selon leur degré de sophistication, les sièges d’une cabine première peuvent coûter jusqu’à 300 000 dollars, de 15 000 à 80 000 dollars pour la classe affaires, un peu moins pour l’éco.

Plus de 35 000 aéronefs à livrer d’ici à 20 ans

Ce sont donc des millions de sièges qui vont être fabriqués. C’est un marché de niche estimé à plus de trois milliards de dollars.
Un marché de niche que se partagent quelques équipementiers, dont le français Zodiac Seats, le leader mondial, l’américain BE/Aerospace, l’allemand Recaro et la Sogerma, une filiale d’Airbus Group.

La conception et le développement d’un siège d’avion prend du temps. Il faut en moyenne 6 à 9 mois pour sa conception, entre 12 et 20 mois pour sa fabrication. Les exigences techniques sont élevées. On ne fabrique pas des sièges d’avions comme on fabrique des sièges de voitures.

Le siège doit pouvoir résister à des chocs très violents

C'est la règle pour être certifié, tout en étant le plus léger possible et bien sûr confortable. Pour gagner du poids et par conséquence, économiser du carburant, les fabricants utilisent de plus en plus des matériaux comme le carbone ou le titane.
En classe affaires, les compagnies Asiatiques et les compagnies du Golfe sont à la pointe, à l’image de Singapore Airlines, d’Emirates ou de Qatar Airways.
La norme aujourd’hui, c’est le siège qui se transforme en véritable lit, totalement horizontal, plat et directement accessible de l’allée.  
Rien n’est laissé au hasard pour travailler ou se relaxer. Multiples rangements, Internet par wifi, prises de courant compatibles aux standards européens et américains, prises USB, écrans larges pour le multimédia.

Chaque détail compte

Les mousses des sièges, les câblages, et en classe économique, l’espacement entre chaque siège, un casse-tête pour les compagnies, le moindre centimètre vaut de l’or.
Les compagnies l’ont bien compris. Le siège est un élément fondamental de leur stratégie. Il reflète d’emblée le niveau de prestation du transporteur.

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