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Ça nous marque. Le Coq Sportif : la renaissance du gallinacé français

La marque Le Coq Sportif est née à la fin du XIXè siècle dans l'Aube. Marc-Henri Beausire, PDG de l'entreprise tricolore, est l'invité de "Ça nous marque".

Article rédigé par franceinfo, Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le logo du Coq sportif dont l'usine est à Romilly-sur-Seine dans l'Aube. (DAVID ADEMAS / MAXPPP)

En ce début d'année, l'heure est peut être aux bonnes résolutions, comme celle de se remettre au sport, ce qui ferait les affaires de Marc-Henri Beausire, Président-directeur général du Coq Sportif. Le Coq Sportif, c'est 130 millions de chiffre d'affaires en année normale, plus de 300 salariés, des usines en France et au Maroc. Le Coq Sportif, c'est surtout une marque de près de 150 ans. Parce que tout a commencé en 1882 dans l'Aube, à Romilly-sur-Seine, grâce à la volonté d'un certain Émile Camuset.

Émile Camuset, cheminot et fan de sport 

Employé aux chemins de fer de la SNCF, Émile Camuset décide de confectionner des maillots jersey pour ses amis cyclistes, footballeurs et rugbymen. Il part en Angleterre chercher des habits et voir s'il peut les importer ensuite. En face du bar qu'il fréquente à Romilly, la ville de la bonneterie dans l'Aube, Il traverse la rue, et demande au bonnetier du coin s'il peut lui faire des habits plus agréables pour faire du sport et il rachète l'atelier. L'histoire commence ainsi. Le premier produit est une culotte améliorée pour aller faire du ping-pong et il enchaîne ensuite sur des maillots de cyclisme. 

Le Coq Sportif fonctionne tout de suite

Souvent, à côté de l'usine, il y a un terrain qui est en général financé par l'usine ou par les collectivités. Et on demande aux ouvriers de faire du sport plutôt que de passer leurs journées au bistrot. Et puis, c'est la grande époque où tout cela va se structurer. 1894, c'est la renaissance des Jeux olympiques. Il va y avoir la création des fédérations françaises de football, des fédérations françaises de rugby et puis le Tour de France.

En 1924, les sportifs étaient équipés en Coq Sportif. Presque 100 ans plus tard, la marque a convaincu le Comité olympique des Jeux de Paris 2024 de reprendre le Coq Sportif en tant que équipementier.

La marque est à son apogée dans les années 70 et 80

La marque va croître et prospérer au tournant des années 1970 et 1980. Le maillot jaune du Tour de France est un Coq Sportif. Le maillot de Saint-Étienne en finale de la Coupe d'Europe, c'est le Coq Sportif, le Grand Chelem du Quinze de France en 1980, c'est aussi le Coq Sportif. Yannick Noah à Roland-Garros remporte l'épreuve. Et puis, la marque va quasiment disparaître. Dans les années 80, la concurrence commence avec l'Afrique du Nord sur la production. Et le Coq Sportif disparaît avant d'être racheté par Marc-Henri Beausire et Robert-Louis Dreyfus en 2005.

Le projet du futur 

"En 2009, on a voulu construire ce projet avec les deux piliers importants de la marque : une passion du sport avec les amis, et une industrie responsable et un savoir-faire important. Donc, aujourd'hui, on habite à Romilly, notre usine et nos bureaux sont dans l'ancien bâtiment, dans l'Aube, précise le PDG. 

Toute la matière première est faite en France. On a notre atelier au Maroc qui avec un bilan carbone tout à fait acceptable en deux jours de camions, nous permet d'avoir une très haute qualité de matières premières et une très grande qualité de confection, mais quand même à un prix qui est compétitif dans un Intersport".

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