Le groupe électroménager Seb mise sur la durée de ses produits
Une entreprise qui mise sur la durée de ses produits, par les temps qui court c'est plutôt rare, et pourtant SEB le spécialiste français du petit électroménager a décidé de rendre tous ses produits réparables 10 ans. Et il l'affichera à partir du mois de juin. Un logo le mentionnera sur les emballages des produits SEB, mais aussi Rowenta, Moulinex, Calor, Krups ou encore Tefal. A l'heure du tout jetable et de l'obsolescence programmée, le groupe a décidé de faire de la "réparabilité" de ses appareils un moteur de croissance. Seb fait, en effet, le pari que cela va permettre d'améliorer la fidélité à ses marques et aussi d'augmenter les ventes. Alors, pour tenir cette promesse, le groupe a constitué un important stock de pièces détachées, 5,6 millions de pièces sont ainsi entreposées en Haute-Saône.
Une démarche initiée il y a plusieurs années
Garantir ses produits réparables pendant 10 ans, nécessite tout un process en amont. En fait le groupe SEB a initié ce projet en 2008, et a décidé de revoir la conception de ses appareils pour qu'ils deviennent réparables facilement. Puis après avoir repensé la conception de ses produits, le groupe a décidé en 2013 de revoir sa politique tarifaire sur les pièces de rechange en les faisant baisser de 30%. De quoi alléger la facture réparation du consommateur. Et ce n'est pas fini, Seb est en train de plancher sur un forfait unique de réparation en fonction des produits, un forfait qui correspondrait à un tiers du prix d'achat d'un appareil neuf. C'est prévu pour le début de l'année prochaine.
Dans le futur c'est une imprimante 3D qui fabriquera les pièces détachées
Enfin, le groupe SEB regarde attentivement les progrès réalisés en matière d'imprimantes 3D. Car l'objectif à terme serait de pouvoir créer ces pièces détachées directement chez le réparateur à partir de cette nouvelle technologie. Le groupe est en train de réaliser des tests et pour cela vient de s'offrir ses deux premières imprimantes 3D industrielles.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.