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Surcharge de travail, burn out : la grande misère des travailleurs de la communication

Ils font des métiers qui font rêver les jeunes. Ils travaillent dans des agences de communication, ils sont attachés de presse, concepteur-rédacteur ou dir'com. Et pourtant ils se disent "plus pressés qu'un citron". Une enquête vient de paraître dans le magazine Stratégies. On peut y lire notamment : "en agence ou dans les médias, les cas d'épuisement professionnels se multiplient".
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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On savait depuis une enquête du cabinet Technologia, que les journalistes n'allaient pas très bien. Le cabinet de prévention des risques s'était penché sur la santé de la profession il y a un an et demi. Résultat : plus des deux tiers disent qu'ils doivent travailler plus vite, les trois-quarts que leur charge de travail a augmenté et plus de la moitié que leur travail a une incidence négative sur leur santé.

L'enquête que publie cette semaine le magazine Stratégies, sous la plume de Gilles Wybo, démontre que dans la communication la situation est parfois très tendue. Plus de vingt réponses longues et d'une tonalité souvent dramatiques ont été reçues par le magazine après son appel à témoignage. Comme celui de Mathilde, conceptrice-rédactrice, de 30 ans, qui raconte son burn out : "La raison? Les nocturnes au travail, les clients à qui l'on a
vendu 100% de mon temps en suivi stratégique et opérationnel... Mais ces
clients, ils sont plus de 5 pour moi toute seule: je dois être à
500%... "

Un meilleur suivi des chômeurs à Pôle Emploi

Aussi étonnant que ça puisse paraître, Pôle Emploi ne sait pas forcément si un chômeur a retrouvé un travail. Très souvent, ceux qui sont embauchés cessent tout simplement de s'actualiser. Ils sont aussitôt rayés des listes. Du coup, les conseillers ne savent pas si leur "client" a disparu pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Et si leur action a été efficace ou pas. Pas terrible pour la motivation.
Selon un document confidentiel révélé par Le Monde, Pôle Emploi et les Ursaff vont enfin connecter leurs fichiers. Les Ursaff répertorient toutes les embauches en France. Le chantier aurait demandé un an de travail aux informaticiens. En projet, chaque agence Pôle Emploi pourrait être notée en fonction notamment des retours à l'emploi. La direction affirme qu'il n'est pas prévu d'étendre cette méthode à l'évaluation individuelle des conseillers.

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