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Quitter la ville pour travailler à la campagne, tout le monde en rêve

Et si on partait travailler à la campagne ? 70% des citadins en rêvent. Et justement, de plus en plus de régions et de villes s'organisent pour attirer ces candidats au départ. Un salon est consacré à cette question aujourd'hui à Paris.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  (Michel Feltin-Palas Autre)

Ils veulent tous quitter la ville. Selon un sondage IFOP publié aujourd'hui par la région Auvergne, plus des deux-tiers des habitants de l'agglomération parisienne prendraient bien la clé des champs. Soixante neuf pour cent, pour être précis. A condition, bien sûr, de pouvoir y exercer un travail qui leur plait. La moitié partiraient sans hésiter. L'autre moitié aimerait bien qu'on l'aide un peu. En prenant en charge les frais du déménagement, ou bien en aidant le reste de la famille à bouger aussi.

Pour la troisième année, l'Auvergne lance aujourd'hui son opération très médiatique baptisée New Deal. Le principe : des offres d'emploi accompagnées de primes "coup de pouce" : 500 euros par mois pendant la période d'essai. Plus un accompagnement pour trouver un logement et aider le conjoint à se faire embaucher dans le coin.

Même dispositif pour les candidats à la reprise d'entreprise : la région offre 100 "box New deal" qui comprennent les conseils d'un spécialiste en reprise, la prise en charge de visites en Auvergne. Depuis son lancement, Auvergne New Deal aurait permis de créer deux cent vingt emplois dans la région. Et de faire beaucoup parler d'elle.

Cette envie d'ailleurs, l'Auvergne n'est pas la seule à l'avoir détectée. Aujourd'hui à Paris se tient un salon consacré aux candidats au départ. Parcours France regroupe à l'espace Champerret des collectivités territoriales : des villes, des communautés de communes, des départements et des régions - qui font les yeux doux aux citadins, surtout ceux qui exercent ces fameux métiers pénuriques : dentistes, médecins, infirmières, cadres en tout genre, techniciens, informaticiens... . Histoire de "redynamiser leur territoire" comme on dit dans cette nouvelle activité qu'est le "marketing territorial ".

Concrètement, c'est par exemple la Ferté-Bernard, dans la Sarthe, qui offre aux créateurs de start-up des bureaux et un logements gratuits pour un an. C'est l'Orne qui cherche à attirer les spécialistes du commerce en ligne en mettant à disposition des porteurs de projets un réseau et des locaux. C'est l'agglomération de Mont-de-Marsan qui déroule le tapis rouge pour faire venir des informaticiens open source. Ou encore Lannion qui offre jusqu'à cinq mille euros à ceux qui veulent se lancer dans les économies d'énergie. Partout le haut débit est prêt. Ne manquent plus que les vocations.

Parmi les formules qui ont la cote : le week-end découverte. La Mayenne, la Dordogne, le Limousin, l'Allier ou le Cantal, mais aussi certaines entreprises qui ont du mal à recruter font venir des citadins pour découvrir les charmes du pays. En pariant qu'ils ne voudront plus en repartir.

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