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Le télétravail provoque un relâchement sur l'hygiène

Télétravail ne rime pas forcément avec hygiène. Une étude menée dans trois pays, dont la France, montre un net relâchement quand on n'est plus obligé de côtoyer ses collègues de près.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une femme en télétravail. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Suivre une réunion en t-shirt et en  jogging quand on n'est pas obligé de brancher sa caméra, on l'a tous fait ! Mais une étude menée sur plus de 4 000 salariés qui pratiquent le télétravail et le travail au bureau dans trois pays – le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France – met des chiffres précis sur cette tendance au relâchement connu par tous les télétravailleurs.

Avec une hygiène pas toujours au top, puisque plus d'un télétravailleur sur deux, 57% exactement, se dit moins préoccupé par son apparence physique quand il travaille à la maison. Les Français connaissent un peu moins ce laisser-aller puisque seulement 53% d'entre eux – c'est quatre points de moins que la moyenne – soignent moins leur look en télétravail. Ça ne s'arrange pas quand on va dans le détail. 50% des télétravailleurs reconnaissent qu'ils utilisent moins de déodorant. Et 34% se brossent les dents moins souvent.

La salle de bains moins fréquentée

39% des télétravailleurs interrogés par l'organisme Censuswide pour le compte de l'entreprise Poly, un spécialiste du matériel audio et vidéo, reconnaissent qu'ils se lavent moins souvent. Là encore les télétravailleurs français se distinguent, mais dans le bon sens, puisqu'ils ne sont "que" 33% à passer moins souvent à la douche. L'intimité du télétravail a aussi de bons côtés : près d'un quart des télétravailleurs interrogés ont avoué qu'ils profitaient des conférences téléphoniques ou des visioconférences – à condition de couper la caméra, bien sûr – pour faire du yoga, de la marche ou des étirements.

Reste que le retour au bureau ne manque pas d'inconvénients, à commencer par la mauvaise qualité de l'air qui y règne. Cette fois c'est une équipe de chercheurs d'Harvard qui s'est penchée sur cette question. Ils ont établi pour la première fois une corrélation entre le niveau de CO2 et de particules fines qui règne dans les bureaux et la capacité des salariés à résoudre des problèmes simples. L'air pollué des bureaux nous ralentit et brouille notre concentration. Reste à savoir s'il est meilleur à la maison. Dans les deux cas, rappelle les scientifiques, une seule solution : ouvrir les fenêtres.

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