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Indemnités de départ : mieux vaut attendre d'être remercié

Combien obtient-on d'indemnités quand on négocie son départ ? Vaut-il mieux prendre les devants ou attendre que l'employeur fasse le premier pas ?
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  (Les indemnités de départ sont plus importantes si la rupture conventionnelle est à l'initiative de l'employeur ©MaxPPP)

1.8 mois de salaire par année de présence : c'est en moyenne ce que l'on peut obtenir si la décision de rompre le contrat de travail vient de votre employeur. En revanche, si c'est vous qui êtes à l'origine des discussions, l'opération risque d'être moins intéressante. On n'est en moyenne qu'à 1.05 mois de salaire par année d'ancienneté.

Ces chiffres proviennent d'une étude produite par l'Institut du salarié, un organisme qui assiste les salariés quand ils doivent négocier avec leur employeur. Une étude qualitative qui fourmille de données très éclairantes sur la réalité des ruptures conventionnelles, cette formule tellement à la mode dans le monde du travail.

63% des ruptures de contrat sont demandées par des femmes

Selon cette enquête, la rupture conventionnelle est plus souvent initiée par le salarié que par l'employeur. Dans deux tiers des cas observés, c'est l'employé qui va voir son patron pour lui demander de négocier la sortie. Mais quand on creuse, on s'aperçoit que la plupart du temps, l'employeur a tout fait pour pousser son salarié à demander la fin des hostilités.

Autre enseignement : les femmes ont tendance à faire moins durer une situation professionnelle difficile. 63% des ruptures de contrat sont demandées par des femmes. Selon Sophie Aubard, de l'Institut du salarié, les femmes ont tendance à accepter un peu moins pour partir plus vite. Les hommes, en revanche, plus résistants au stress, vont jusqu'au bout de la situation professionnelle difficile et attendent qu'on leur signifie leur congé. Une attitude financièrement payante, du moins à court terme.

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