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Emploi : les difficultés de recrutement des petites et moyennes entreprises, effet pervers de la baisse du chômage

Si, avec un taux de chômage de 7,1% selon les derniers chiffres de l’Insee, son plus bas niveau depuis 40 ans, les entreprises ont du mal à recruter, les petites et moyennes structures sont particulièrement à la peine.
Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le logo de Pôle Emploi, dans une agence à Montbéliard. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Des PME en première ligne des difficultés de recrutement. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) vient de faire ses comptes : près d’une PME sur deux a besoin de recruter en France. Mais, parmi ces petites et moyennes entreprises qui embauchent, 87% ont du mal à trouver le bon candidat. Une proportion considérable.

Moins de candidats

Plus d’un tiers d’entre elles (37%) n’ont reçu aucune candidature à leurs offres et 32% ont une ou plusieurs offres non pourvues depuis plus d’un an. "Ce phénomène impacte sévèrement le chiffre d’affaires des PME et 64% des entreprises interrogées sont contraintes de renoncer à des marchés ou de réduire leur activité", explique la CPME.

Si près de la moitié des dirigeants se plaignent de recevoir des profils inadaptés aux postes ouverts, presque autant (44%) expliquent que les candidats refusent les contraintes liées au poste. Ils sont aussi 38% à réclamer des salaires que les patrons jugent trop élevés. Ils ont aussi des difficultés à se loger près de leur entreprise : c’est le cas d’un candidat sur dix.

Augmentation salariale et prime 

Selon la CPME, les deux tiers des chefs d’entreprise ayant au moins un salarié ont consenti une augmentation salariale. 43% prévoient d’utiliser la prime de partage de la valeur, qui reste une option pour les entreprises. En revanche, près de 80% d’entre eux se disent opposés à l’instauration de la semaine de quatre jours.

Pour pallier ces difficultés de recrutement, la CPME réclame des mesures incitatives à l’embauche de salariés seniors et 19% considèrent que le décalage de l’âge du départ à la retraite va les obliger à recruter des salariés plus âgés.

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