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C'est mon boulot. Etes-vous un workaholic ?

Hier la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives organisait une journée nationale consacrée aux addictions dans le monde du travail. Parmi ces addictions, l'alcool, les drogues et les médicaments, mais aussi, pris très au sérieux, le "workaholism", la dépendance au travail...

Article rédigé par franceinfo
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Bureaux à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). (MAXPPP)

Etes-vous concerné par le workaholism, cette tendance irrationnelle et compulsive à travailler ? Elle est accompagnée par un mal être intérieur et une sensation de culpabilité pendant les périodes d'inactivité. Selon une étude américaine, il pourrait y avoir 13% de femmes et 8% d'hommes touchés par cette addiction, mais il existe très peu de chiffres français sur la question. Il y a en revanche plusieurs typologies d'accros pathologiques au boulot, relevés par l'INRS, l'institut qui s'occupe de santé et de sécurité au travail. 

Il y a d'abord les workaholiques enthousiastes. Ils travaillent beaucoup, sans contrainte, ils sont très impliqués et ils en ressentent une satisfaction supérieure à la moyenne.

Il y a ensuite les workaholiques infatigables. L'anticipation des dates limites provoquent chez eux une "libération d'adrénaline" qui fait qu'aucun repos n'est possible. Une fois la tâche accomplie, ils en entament aussitôt une autre.

Il y a aussi le workaholique boulimique, qui fonctionne avec des périodes de travail intensif que les scientifiques appellent "binge working", comme il y a le "binge drinking", la beuverie intense et rapide.

Le workaholism a des conséquences directes sur la santé

Le workaholism répond à des comportements individuels, mais l'INRS souligne que "le climat organisationnel peut favoriser le développement du workaholisme", en incitant par exemple à faire beaucoup d'heures supplémentaires, ou en ne vérifiant pas le travail effectif des cadres en forfait jour.

Et les conséquences de cette addiction au travail sont multiples. Les travailleurs concernés sont davantage sujets aux douleurs musculaires ou intestinales que les autres. Il y a aussi des niveaux plus élevés d'anxiété, d'insomnie et de dépression. Ils sont évidemment plus en risque de burn out. On note aussi une prise de poids et une augmentation de la consommation d'alcool et de tabac.

Mais le workaholisme a aussi des conséquences pour l'entourage : ces personnes détournent leur énergie vers le travail et négligent leur famille. On a même noté chez les enfants de père workaholique un risque d'anxiété et de dépression plus important que la moyenne.

En bref

Les chômeurs qui suivent une formation augmentent fortement leurs chances de retrouver un emploi. Six chômeurs sur dix qui ont suivi une formation prescrite par Pôle Emploi ont retrouvé du travail six mois après. Un chiffre qui est encore plus élevé pour les jeunes, mais qui en revanche est plus faible pour les seniors. Des données de Pôle Emploi qui confortent le plan 500 000 formations prioritaires lancé en début d'année.

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