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C'est mon aventure. Avec Grégoire Chéron, navigateur à l'assaut de l'Atlantique

À 31 ans, ce navigateur amateur a décidé de prendre le départ de la Mini-transat, le 26 septembre prochain. Cette course au large rallie les Sables d'Olonne à la Guadeloupe via une escale aux Canaries.

Article rédigé par franceinfo, Ingrid Pohu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Grégoire Chéron participe à la Minit-transat sur son bateau de 6,50 mètres, King Julian III. (VICTOR RAULT)

"Pour moi l’aventure, c’est sortir de sa zone de confort, que ce soit dans la vie entrepreneuriale ou dans la vie amoureuse. À tous les égards, c’est aller vers l’autre, vers des chemins qui nous sont inconnus." Grégoire Chéron s'apprête à se lancer à la conquête de l’Atlantique en prenant le départ de la Mini-Transat : une course en solitaire, sans communication ni assistance, sur un bateau de 6,50 mètres. 84 marins qui s’élancent sur un parcours de 4 050 milles (7 500 kilomètres) reliant Les Sables d’Olonne à Saint-François en Guadeloupe, avec une escale à Santa Cruz de La Palma, l’île la plus à l’ouest de l’archipel des Canaries.

Participation à des régates, achat de matériels, formations, réparations du bateau... Grégoire se prépare à cette course depuis près d'un an et demi. Au départ, son métier est plutôt d’accompagner à terre les skippers et les aventuriers dans leur communication en tant qu’attaché de presse. C'est ce qui lui a aussi donné envie de se lancer ce défi. Le voilà de l’autre côté !

Jusqu'à présent, je vivais toutes les aventures de mes clients par procuration à travers leurs photos et leurs vidéos.

Grégoire Chéron

à franceinfo

"J'ai pu travailler avec des skippers qui ont fait le Vendée Globe et la Route du rhum et je me rends compte que participer à de tels projets a un coût en termes d'énergie. Il y a en plus beaucoup d'incertitude donc ça fait peur, mais justement, ces gens-là m'ont aussi appris que s'ils devaient le refaire, ils le referaient à 100% parce que cela leur a apporté énormément de choses humainement."

Grégoire Chéron achète son bateau pour participer à la Minit-transat, un POGO 3 qui porte le numéro 887. (GREGOIRE CHERON)

Grégoire a appris à naviguer en Bretagne sud, chez ses grands-parents à Concarneau, où il passe ses étés depuis qu'il est né. "J'ai même été scout marin !" Son bateau est son fidèle compagnon depuis un an. "J'en prends soin et il va prendre soin de moi, grâce à lui je vais quand même traverser l'Atlantique en solitaire, en autonomie et sans contact avec la terre, il y a évidemment des bateaux qui nous suivent pour la sécurité."

Quel passage en mer redoute-t-il le plus ? "La sortie du golfe de Gascogne est toujours très compliquée parce qu'à cet endroit il y a beaucoup de vent, il peut aussi y avoir du trafic au niveau du cap Finistère au large de l'Espagne et du Portugal. Ensuite, ça va être plus facile dans le sens où ce sera la grande traversée entre Les Canaries et la Guadeloupe avec les vents portants, et là, c'est un peu plus stable et ensoleillé."

Arrivée à Saint-François en Guadeloupe à partir du 9 novembre. Si Grégoire ne vise pas une place sur le podium, il espère réaliser une bonne performance. Depuis le début de son projet, Grégoire produit des web-documentaires afin de raconter les grandes étapes de son aventure. À découvrir sur sa chaîne Youtube.

Grégoire Chéron navigue sur un voilier Mini de 6,50 mètres. (VICTOR RAULT)

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