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Sciences : des chercheurs mettent au point un robot qui devient liquide puis redevient solide, comme dans "Terminator"

Ces scientifiques américains et chinois ont combiné du gallium, un métal capable de fondre à seulement 29 degrés, et des nanoparticules magnétiques permettant au robot de générer de la chaleur. Leurs recherches pourraient s'appliquer au domaine biomédical.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le groupe de scientifique sino-américains a filmé son expérience de robot passant de l'état solide à l'état liquide puis revenant à l'état solide. L'image a été accélérée et ce sont les chercheurs qui ont reconstitué eux-mêmes le robot. (Capture d'écran / YOUTUBE)

Alors que le réalisateur James Cameron triomphe en salles avec Avatar, la voie de l’eau, c'est un autre film culte du réalisateur qui fait son apparition : le T-1000 dans Terminator 2, ce robot liquide, a donné des idées à des chercheurs. C’est un projet international mené en commun par l’université Carnegie Mellon à Pittsburgh, qui dispose d’un laboratoire spécialisé dans ce qu’on appelle la robotique molle, et les universités Sun Yat-sen et Zhejiang en Chine.

Elles ont présenté leurs avancées dans la revue scientifique Matter. Et elles ont surtout préparé une vidéo de moins d’une minute où on voit un tout petit robot blanc, de la forme d’un Lego, fondre pour se faufiler entre des barreaux, comme le T-1000. Il se reconstitue ensuite.

Deux précisions tout de même. D’abord, l’image est accélérée : la transformation ne se fait donc pas aussi vite que dans le film et, surtout, le robot n’est pas encore capable de repasser de l’état liquide à sa forme solide initiale, ce sont les chercheurs qui l’ont reconstitué pour que la vidéo soit un petit plus spectaculaire. 

Une avancée pour "déposer" un médicament dans un organe

Comment ça marche ? Et bien, en combinant les propriétés du gallium et l’adaptabilité morphologique de nanoparticules magnétiques. Le gallium est un métal capable de fondre à seulement 29 degrés. L’université Carnegie Mellon se présente comme une pionnière dans la recherche sur ce métal et ses capacités. Les équipes chinoises en charge du projet travaillent de leur côté sur des nanoparticules magnétiques qui permettent au robot de se déplacer grâce à un champ magnétique, mais aussi de générer la chaleur nécessaire à sa fusion pour qu’il se liquéfie. Le résultat de la robotique molle, une discipline assez jeune.

Inconvénient de ces "robots mous" : ils ne sont pas aussi rapides ou solides que les autres, moins faciles à manipuler aussi. Enfin, quant à son utilité, s'il y a encore beaucoup de travail, l’application la plus probable est dans le domaine du biomédical, comme pour "déposer" un médicament exactement dans l’organe qui en a besoin par exemple ou, à l’inverse, pour extraire un corps étranger et dangereux du corps du patient. On peut aussi imaginer des vis universelles ou une utilisation dans les circuits imprimés. En tout cas, en principe, la technologie ne servira pas à construire un robot chargé par Skynet d’éliminer dans le passé John Connor ou un autre leader de la résistance...

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