Dece côté ci de l'Atlantique, les comics ont longtemps été identifiés aux" petits formats ", ces illustrés de gare à couverture souple,imprimés sur du mauvais papier, peu chers, achetés avec une friandise pourfaire plaisir au gamin, vite lus et abandonnés...Mieux soigné dans sa finition,le souple existe encore. La maison italienne Panini, célèbre dans toutel'Europe pour ses vignettes de footballeurs à collectionner, distribue ainsi lecatalogue Marvel : Spiderman , Hulk et autres Iron man .Enlibrairie, les comics ont gagné leur lettres de noblesse en passant au cartonnébroché. De beaux livres, dont la facture fait envie aux auteurs américains peuhabitués à ce traitement de faveur. C'est le cas du dessinateur mexicain HumbertoRamos qui, depuis plus de quinze ans, met son talent au service se l'homme-araignée,des X men ou de Wolverine . Sans renoncer au plaisir de travailler sur degrosses franchises, Ramos a monté sa propre structure éditoriale, qui répond aunom de Mafufo, pour réaliser des BD hybrides : dessin à l'américaine,format franco-belge, 46 pages couleurs. La première série a pour titre FairyQuest . L'idée est d'y recycler les contes de fée. Depuis le temps qu'ils secôtoient, à rejouer jour après jour la scène de la forêt et l'arrivée chezMère Grand, le Petit chaperon rouge est devenue amie avec le Loup. Et puis, dansune mise en scène mi-réaliste, mi-cartoon, ils croisent Peter Pan et lesenfants perdus.Onpeut voir Fairy Ques t comme une parabole de la situation des comics américainsqui n'en finissent pas de labourer les mêmes terres; et un signe de lamondialisation de l'imaginaire occidental.FairyQuest, dessiné par Humberto Ramos sur unscénario de Paul Jenkis comptera quatre tomes. Le premier volume est sorti auprintemps aux éditions Glénat.Ducôté des romans graphiques, on conseillera Château l'Attente de Linda Medley,conte de fée sans chevalier ni princesse à sauver, publié d'abord chez çà et làavant d'être repris aux éditions Delcourt.