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Sur la route de Bastia

Le week-end prochain, "BD à Bastia" renoue avec son rendez-vous annuel de printemps, après les annulations et report à l’automne, pour cause de Covid. 

Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Toujours plus loin en BD.  (HUGUES MICOL, BD A BASTIA / HUGUES MICOL, DARGAUD / ALIX GARIN, LE LOMBARD / NICOLAS DE CRECY, GALLIMARD / ULLI LUST, CA ET LA / TRONCHET, DUPUIS)

Pour contrebalancer les longs mois de confinement, BD à Bastia a choisi de mettre à l’honneur les dessinateurs et dessinatrices qui ont pris la route.

En chemin, ils et elles racontent

Dans Visa transit, dont le troisième et dernier volume est paru il y a peu aux éditions Gallimard, Nicolas de Crécy se souvient de sa traversée de l’Europe, avec son cousin, dans les années 1980, une époque où le continent était littéralement coupé en deux, sans que l’on puisse communiquer facilement. Il n’y avait ni téléphone portable, ni réseaux sociaux.

Dans Come prima (Delcourt), récompensé à Angoulême en 2014, les personnages du dessinateur Alfred, roulent vers l’Italie. L’Italie aussi pour Ulli Lust. Dans Trop n’est pas assez (Ça et Là), l’autrice autrichienne quinquagénaire se remémore le douloureux périple qu’elle y fit, à 17 ans, avec sa copine Edi. Elles sont punks. Drogue et violence sexuelle : une BD vérité.

Tronchet préfère l’autofiction, quand il part à la recherche du Chanteur perdu (Dupuis) dont la cassette, récupérée à l’adolescence, ne l'a jamais quitté. Sa quête le conduira jusque dans l’océan Indien.

La route, c’est aussi celle du duo que met en scène Alix Garin dans Ne m’oublie pas (Le Lombard) : une grand-mère et sa petite-fille retournent vers la maison de famille pour dénouer une histoire intime malmenée.

Tout ce beau monde va se retrouver dans l’exposition "Cammini".

Hugues Micol dessine l’affiche 

Il faut dire que l’intrigue de son dernier livre, Agughia, aux éditions Dargaud, se situe à Porto-Vecchio, dans une Corse de science-fiction.

"J’aime bien le côté 'petit sanctuaire' de la Corse. J’y vais depuis tout petit, je m’y sens protégé. La nature et la Méditerrannée m'apaisent."

Hugues Micol

à franceinfo

Au Musée d’Arts et d’Histoire de Bastia, les planches en couleurs de Agughia vont côtoyer celles en noir et blanc de Scalp ou de Black-out. L’occasion de prendre la mesure de la virtuosité d’un dessinateur qui change de technique à chaque projet.

Les rencontres BD à Bastia, à partir de jeudi prochain, 31 mars.   

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